ATHENES - Les Grecs se rendent aux urnes aujourd'hui pour des élections législatives historiques qui pourraient signer l'accession au pouvoir du parti de gauche Syriza. Cette formation promet de revenir sur les mesures d'austérité imposées par les créanciers de la Grèce dans le cadre du plan de sauvetage financier du pays.

Une victoire de Syriza, en tête des sondages depuis plusieurs mois, constituerait une première dans la zone euro avec la possible constitution d'un gouvernement ouvertement opposé aux contreparties exigées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international pour sauver le pays de la faillite.

Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 locales (05h00 GMT) et fermeront à 19h00 (17h00 GMT). Près de dix millions d'électeurs grecs sont appelés à voter. Les premières estimations sont attendues à la clôture des bureaux et les premières projections officielles devraient être disponibles vers 21h30 locales (19h30 GMT). Les résultats seront affinés au cours de la soirée.

Trois des quatre derniers sondages montrent que le parti de gauche a accentué son avance sur le parti de centre-droit Nouvelle démocratie, du Premier ministre Antonis Samaras, à l'approche du scrutin.

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LE CAIRE - Deux policiers ont été blessés au Caire dans l'explosion d'une bombe, aujourd'hui, et les forces de sécurité égyptiennes sont intervenues pour disperser de petites manifestations à l'occasion du quatrième anniversaire du déclenchement du soulèvement de 2011.

Les autorités ont renforcé les mesures de sécurité à travers le pays pour parer à toute manifestation de violence lors de cet anniversaire.

Des partisans du président déchu Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, se sont rassemblés ce matin près de la place Tahrir, haut lieu de la contestation qui précipita la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011. Là comme en d'autres points du Caire, ils ont été dispersés par les forces de l'ordre.

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PARIS - Les corps de six skieurs pris dans une avalanche dans le massif du Queyras, à proximité de la commune de Ceillac, ont tous été retrouvés sans vie, a annoncé dans la matinée le préfet des Hautes-Alpes. Trois corps avaient été retrouvés dans la nuit de samedi à dimanche et les trois autres ont été retrouvés ce matin par le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon.

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MAIDUGURI, Nigeria - Des combattants présumés de l'organisation islamiste Boko Haram ont lancé dans la nuit une attaque contre la grande ville de Maiduguri dans le nord-est du Nigeria, a-t-on déclaré de sources gouvernementale et régionale.

Les insurgés de Boko Haram avaient déjà tenté de s'emparer de Maiduguri, ville de plus d'un million d'habitants, en décembre 2013.

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NEW DELHI - Le Premier ministre indien Narendra Modi, rompant avec les règles du protocole, est venu en personne accueillir Barack Obama, dimanche à son arrivée à l'aéroport de New Delhi, au début de sa visite officielle en Inde.

Barack Obama sera le premier président américain à assister, lundi, au défilé de la fête de la République, démonstration de force de l'armée indienne qui fut longtemps associée à l'anti-américanisme du temps de la guerre froide.

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TOKYO - Le gouvernement de Tokyo a condamné l'exécution d'un des deux otages japonais aux mains de l'Etat islamique (EI), annoncée hier sur YouTube, et exigé la libération du second captif, le journaliste Kenji Goto.

"Il s'agit d'un acte de violence atroce et inacceptable", a déclaré le Premier ministre japonais, Shinzo Abe. "Nous exigeons avec fermeté la libération immédiate" de l'autre otage, a-t-il ajouté. "Nous ne céderons pas au terrorisme."

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NATIONS UNIES - La Russie s'est opposée hier à une déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies visant le chef des rebelles séparatistes ukrainiens et condamnant la récente flambée de violence qui a fait plusieurs dizaines de morts dans la région du Donbass, indiquent des diplomates.

Ce blocage intervient alors qu'une attaque des pro-russes contre la cité portuaire de Marioupol a fait une trentaine de morts hier, les rebelles ayant rejeté vendredi toutes négociations de paix avec le pouvoir ukrainien.

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BORDEAUX - Dix prévenus, dont l'ancien ministre Eric Woerth, comparaîtront durant cinq semaines à partir de demain devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des abus de faiblesse dont la milliardaire Liliane Bettencourt aurait été la victime.

Cette tentaculaire "affaire Bettencourt", qui défraye la chronique politico-judiciaire depuis 2007, arrive devant les juges plus de quatre ans après son dépaysement à Bordeaux par décision de la Cour de cassation à la place de Nanterre (Hauts-de-Seine), où deux magistrats s'affrontaient publiquement.

Douze personnes ont été mises en examen par les trois juges d'instruction chargés du dossier, mais seulement dix ont été renvoyées devant les juges, l'avocat fiscaliste Fabrice Goguel et Nicolas Sarkozy ayant obtenu un non-lieu.

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PARIS - Parler d'"apartheid" comme l'a fait Manuel Valls pour évoquer la relégation de franges de la population dans certains quartiers est une "insulte" à la République et aux Français, a déclaré aujourd'hui le député UMP Bruno Le Maire.

Nicolas Sarkozy avait déjà qualifié jeudi soir de "faute" l'utilisation par le Premier ministre de ce terme.

"Quand j'entends le Premier ministre parler d'apartheid (...) je dis outrance et je dis insulte", a déclaré dimanche Bruno Le Maire dans l'émission "Le Grand rendez-vous" sur Europe 1, iTELE et Le Monde.

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PARIS - Vingt-neuf pour cent des Français sont satisfaits de François Hollande, soit 12 points de plus qu'en décembre, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche qui confirme le rebond de la cote du chef de l'Etat après les attentats islamistes de Paris.

Le président de la République, dont la gestion de la crise a été saluée jusque dans les rangs de l'opposition, retrouve son niveau de popularité de mars 2013 dans cette enquête mensuelle après ses plus bas historiques touchés à l'automne dernier.

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PARIS - Le gouvernement passera par la loi pour réformer le dialogue social après l'échec des négociations patronat-syndicats, a confirmé le ministre du Travail François Rebsamen.

Dans une interview au Journal du Dimanche, il exclut en outre implicitement toute suppression des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et insiste sur la nécessité d'une représentation syndicale des salariés des petites entreprises, deux des points de blocage des discussions.