TUNIS - Les bureaux de vote ont ouvert ce matin en Tunisie pour le premier tour de l'élection présidentielle, près de quatre ans après la chute du régime de Zine Ben Ali.

Si plus de 25 candidats se présentent, Béji Caid Essebsi et Moncef Marzouki devraient se retrouver au second tour si aucun d'entre eux ne décroche la majorité dès aujourd'hui.

Ce scrutin intervient après les législatives organisées en octobre lors desquelles l'alliance laïque Nidaa Tounes, la formation d'Essebsi était arrivée en tête, devant les islamistes d'Ennahda.

Ministre des Affaires étrangères sous Habib Bourguiba, premier chef d'Etat de la Tunisie indépendante, Essebsi se présente comme un homme d'Etat capable de résoudre les difficultés que rencontre encore le pays et achever sa transition près de quatre ans après la "révolution de jasmin".

Marzouki, au contraire, dit craindre que le pouvoir retombe dans les mains d'un seul parti. "Ce combat oppose clairement les forces révolutionnaires et l'ancien régime", a-t-il déclaré à ses partisans.

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VIENNE - L'Iran estime qu'il sera impossible d'atteindre d'ici lundi un accord d'ensemble avec les grandes puissances dans le dossier nucléaire, rapporte aujourd'hui l'agence de presse iranienne Isna.

"Au regard du peu de temps qu'il reste avant la date butoir et du nombre considérable de questions qui doivent être discutées et auxquelles il faut répondre, il est impossible d'atteindre un accord d'ensemble définitif d'ici le 24 novembre", écrit l'Isna citant un négociateur iranien dans l'identifier.

"Le principe d'une prolongation des discussions est sur la table et nous allons commencer à l'évoquer si aucun accord n'est trouvé d'ici dimanche soir", a dit la source.

Aucune avancée significative n'a été enregistrée pour l'instant sur les deux principaux points d'achoppement, la capacité d'enrichissement de l'uranium par l'Iran et la levée des sanctions imposées à la république islamique.

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WASHINGTON - Barack Obama a approuvé un projet octroyant à l'état-major américain une autorité élargie pour aider les forces armées afghanes dans leur lutte contre les taliban après le retrait complet des troupes combattantes de l'Otan à la fin de l'année, annonce un responsable américain.

La décision du président des Etats-Unis, prise au cours des dernières semaines, permettra aux forces américaines maintenues sur le terrain de mener des missions limitées contre les taliban afin d'assurer la protection des forces américaines et afghanes.

En mai, le président américains avait déclaré que le rôle des 9.800 soldats qui resteront déployés sur le sol afghan se limiterait à la formation de l'armée afghane et à la traque des "vestiges d'Al Qaïda".

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BAGDAD - Des soldats irakiens appuyés par des miliciens chiites et des peshmerga ont attaqué aujourd'hui deux localités contrôlées par des combattants de l'Etat islamique, cherchant ainsi à dégager le principal axe de la circulation entre la capitale et la frontière iranienne.

Des officiers peshmergas et de l'armée ont déclaré avoir pris position dans la ville de Jalaoula, à 115 km au nord-est de Bagdad que les forces irakiennes cherchent à reconquérir depuis août.

Dix soldats, combattants pershmerga et miliciens ont trouvé la mort dans les combats de dimanche, a-t-on appris de source médicale.

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LILLE - François Hollande a été hué et sifflé hier à Lille, ville de son ancienne adversaire de la primaire socialiste Martine Aubry, avec qui il a déjeuné avant d'aller assister au match en double de la finale France-Suisse de la Coupe Davis de tennis.

Un peu plus tôt, en marge de l'inauguration du traditionnel marché de Noël de Lille, la maire de Lille avait déclaré à la presse avoir "beaucoup de choses à dire" au chef de l'Etat.

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BORDEAUX - Nicolas Sarkozy et Alain Juppé se sont efforcés hier de donner une image d'unité, rapidement démentie par les huées réservées au maire de Bordeaux par les partisans de l'ex-chef de l'Etat, en campagne pour l'élection à la présidence de l'UMP.

Nicolas Sarkozy avait choisi, à une semaine du vote des militants, de tenir meeting au bord de la Garonne, sur les terres de son principal rival pour l'investiture de l'UMP dans la perspective de l'élection présidentielle de 2017.

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TOULOUSE/NANTES - Des heurts entre manifestants et policiers ont eu lieu hier après-midi à Toulouse et Nantes en marge de rassemblements contre "la répression étatique" et les "violences policières".

Selon le ministère de l'Intérieur, qui impute ces incidents à des "groupes isolés", deux policiers ont été légèrement blessés à Toulouse et un à Nantes.

"Quelques débordements" ont aussi été "contenus" à Bordeaux et Lille, a ajouté le ministre, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué, qui fait état de 38 interpellations au total.