ATHENES - Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a déclaré à un journal allemand s'attendre à parvenir à un accord avec les créanciers de son pays lundi, quel que soit le résultat du référendum de demain.

"Je m'attends à ce que nous ayons un accord lundi. Et cela ne dépendra pas du fait qu'une majorité vote 'oui' ou 'non' lors du référendum", a-t-il dit au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung selon des extraits de l'entretien publiés aujourd'hui.

"N'écoutez pas ceux qui disent que l'offre n'est plus sur la table: bien sûr qu'elle y est toujours, puisque c'est ce qu'ils veulent", a-t-il ajouté à propos des propositions des créanciers.

Il s'en est également pris à son homologue allemand, Wolfgang Schäuble. "M. Schäuble a clairement dit en 2012 qu'il préférerait un Grexit", a-t-il dit selon le journal.

Dans un entretien publié aujourd'hui par le journal espagnol El Mundo, Yanis Varoufakis a par ailleurs qualifié l'attitude de l'Union européenne envers la Grèce de "terrorisme".

"Pourquoi nous ont-ils forcés à fermer les banques? Pour faire peur aux gens. Et lorsqu'on sème la terreur, cela s'appelle du terrorisme", accuse-t-il.

Hier soir, partisans du "oui" et partisans du "non" au référendum de demain ont organisé deux grandes manifestations à Athènes. Ces rassemblements ont réuni des dizaines de milliers de personnes, alors que les sondages donnent le "oui" et le "non" au coude à coude.

LA FERTE-IMBAULT, Loir-et-Cher - Quel que soit le résultat du référendum grec, l'Union européenne devra se doter rapidement d'un gouvernement économique, a déclaré aujourd'hui l'ancien président français Nicolas Sarkozy.

Il était l'invité d'honneur, dans le Loir-et-Cher, de la Fête de la Violette, le rassemblement annuel de la Droite Forte, courant conservateur du parti Les Républicains (LR).

"Aujourd'hui, la question est moins de savoir comment sauver la Grèce que les 18 autres pays de la zone Euro", a-t-il déclaré devant environ 4.00O sympathisants et militants.

"Il faut un gouvernement économique à l'Europe (...) pour poser les conditions d'une harmonisation de nos politiques économiques. Ça doit être fait vite et sur la base d'un axe franco-allemand indestructible", a-t-il poursuivi en réclamant la tenue d'un sommet des chefs d'Etats de la zone euro.

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TUNIS - Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a décrété l'état d'urgence aujourd'hui pour accroître les moyens d'action de son gouvernement après l'attaque contre un hôtel à Sousse le 26 juin, qui a fait 38 morts.

L'état d'urgence renforce à titre temporaire les pouvoirs de l'armée et des forces de sécurité tout en restreignant certains droits, comme celui de rassemblement sur la voie publique.

Les services de la présidence ont précisé que le chef de l'Etat prononcerait une allocution télévisée à 18h00 (16h00 GMT) pour s'expliquer sur sa décision.

Le gouvernement a par ailleurs annoncé qu'il allait fermer 80 mosquées considérées comme illégales ou accusées de diffuser des discours extrémistes.

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ISMAILIA, Egypte - L'armée égyptienne a procédé aujourd'hui à des frappes aériennes dans le Sinaï, tuant 25 insurgés, a-t-on appris de sources au sein des services de sécurité, alors que le président égyptien effectuait une visite officielle dans cette province, théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements meurtriers.

Selon ces sources, les frappes ont pris pour cible des insurgés près de Cheikh Zoueïd et ont permis la destruction de caches d'armes et d'explosifs.

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BEYROUTH - L'armée syrienne et le Hezbollah libanais ont annoncé aujourd'hui avoir lancé une offensive de grande ampleur sur la ville de Zabadani, au nord-ouest de Damas et non loin de la frontière libanaise, ajoutant avoir encerclé les insurgés sunnites retranchés dans la cité.

L'armée, avec le soutien du Hezbollah, cherche depuis longtemps à reprendre aux insurgés la ville de Zabadani, proche de l'axe routier Beyrouth-Damas et dont la prise serait un gain stratégique pour le président Bachar al Assad.

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VIENNE - L'Iran et les pays du groupe "P5+1" ont poursuivi aujourd'hui les discussions marathon sur le programme nucléaire de Téhéran, censées déboucher sur un accord historique, mais plusieurs questions clés restent à régler, comme les conditions de la levée des sanctions et le développement de nouvelles technologies.

Des sources diplomatiques proches des pourparlers ont déclaré qu'un projet de compromis avait été élaboré sur un mécanisme de suspension des sanctions américaines et européennes contre Téhéran.

Mais le P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, France, Allemagne et Russie) doit encore s'accorder sur un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui lèverait les sanctions de l'Onu et fixerait le cadre dans lequel elles pourraient être de nouveau appliquées si l'Iran ne respectait pas les engagements d'un futur accord.

Hier, un responsable américain présent à Vienne a jugé envisageable une prolongation des négociations au-delà du 7 juillet, la nouvelle date-butoir, si un accord semble "extrêmement proche".

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MOSCOU - Le président russe, Vladimir Poutine, a appelé à un dialogue avec les Etats-Unis, sur un pied d'égalité et sur la base du respect mutuel, dans un message de félicitations adressé à Barack Obama à l'occasion de la fête nationale américaine.

"Dans son message de félicitations, le président russe a noté qu'en dépit des divergences entre les deux pays, les relations russo-américaines demeuraient le facteur le plus important pour la stabilité et la sécurité internationales", a déclaré le Kremlin dans un communiqué.

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PARIS - Une nouvelle note de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) publiée par Wikileaks avec trois médias européens confirme que les Etats-unis utilisent les toits de leurs ambassades pour "écouter" les dirigeants de pays alliés, rapporte Libération.

Cette note, citée par Libération, Mediapart et la Süddeutsche Zeitung, porte les trois lettres SCS pour "Special collection service", une unité commune à la NSA et à la CIA, spécialisée dans la surveillance clandestine.