KIEV - Angela Merkel, en visite à Kiev pour la première fois depuis le début du conflit ukrainien, a estimé qu'il était encore possible de rétablir la paix dans l'est du pays, mais seulement en renforçant le contrôle de la frontière, que le convoi d'aide humanitaire russe a repassé en sens inverse.

A trois jours d'un sommet qui réunira les présidents ukrainien et russe et les dirigeants de l'Union européenne mardi à Minsk, en Biélorussie, la chancelière allemande a appelé Kiev et Moscou à s'entendre sur un plan de sortie de crise.

Quelques heures avant son arrivée à Kiev, de violents tirs d'artillerie ont ébranlé Donetsk, le principal fief des séparatistes, où des journalistes de Reuters ont vu des immeubles détruits et des flaques de sang à l'endroit où, selon des habitants, deux civils ont été tués.

L'intensification des bombardements pourrait traduire la volonté de l'armée de réaliser une percée avant la Fête nationale, dimanche, journée de célébration de l'indépendance du pays.

Dans l'autre bastion séparatiste, Louhansk, le convoi de 220 camions russes transportant de l'aide humanitaire, selon Moscou, a achevé son déchargement et a repassé la frontière, 24 heures après être entré en territoire ukrainien sans accord des autorités de Kiev ni escorte du Comité international de la Croix-Rouge.

---

GAZA/LE CAIRE - L'Egypte a appelé Israéliens et Palestiniens à accepter un cessez-le-feu illimité afin de relancer les négociations en vue d'une trêve durable dans la bande de Gaza, où les raids israéliens répondant aux tirs de roquettes ont fait neuf nouveaux morts aujourd'hui.

Selon un diplomate égyptien, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a informé le président égyptien Abdel Fattah al Sissi du fait que le Hamas était disposé à reprendre les pourparlers indirects avec Israël.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, n'a pas confirmé cette information. Israël n'a pour le moment rien dit de ses intentions.

---

BAGDAD - Deux attentats suicides à la voiture piégée, l'un à Bagdad et l'autre près de Tikrit, ont fait au moins 17 morts, a-t-on appris de sources policières et médicales.

Ils ont été commis quelques heures après la mort d'au moins 68 personnes dans l'attaque d'un mosquée sunnite par des miliciens chiites dans la province de Diyala, dans l'est du pays, vendredi.

Cette nouvelle flambée de violence risque de compromettre les efforts du nouveau Premier ministre, le chiite Haïdar al Abadi, pour regagner la confiance de la communauté sunnite, dont les relations exécrables avec son prédécesseur, Nouri al Maliki, ont favorisé l'offensive des djihadistes de l'Etat islamique dans le nord du pays.

EDGARTOWN, Massachusetts - Les Etats-Unis sont prêts à mener de nouvelles actions contre les combattants de l'Etat islamique en Irak et celles-ci pourraient s'étendre à la Syrie, a annoncé hier Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale auprès de Barack Obama.

Les Etats-Unis bombardent depuis le 8 août des positions de l'Etat islamique dans le nord de l'Irak. Une extension de cete intervention en Syrie constituerait un revirement politique de la part de Barack Obama qui, il y a un an, avait renoncé in extremis à mener des frappes aériennes en Syrie après avoir accusé le régime de Bachar al Assad d'un bombardement à l'aide d'armes chimiques contre des civils.

---

TRIPOLI - Des avions de chasse ne portant aucun signe distinctif ont à nouveau bombardé des positions d'une milice islamiste libyenne à Tripoli, rapportent des habitants et les médias locaux.

Des habitants de la capitale ont entendu de fortes explosions en début de matinée près de l'aéroport, où deux milices rivales - l'une de Misrata et l'autre de Zintane - s'affrontent depuis un mois. Selon la chaîne de télévision Al Nabaa, les avions ont attaqué des positions des miliciens islamistes originaires de Misrata. Un porte-parole de la milice a fait état de 10 morts et des dizaines de blessés.

---

PARIS - Alors que l'exécutif français dit vouloir "maintenir le cap" de sa politique économique et doit annoncer des mesures la semaine prochaine, Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, appelle dans Le Monde à faire passer au second plan la réduction "dogmatique" des déficits et estime que les choix ne sont pas "figés".

François Hollande a confirmé mercredi son choix d'une politique de l'offre conforme aux recommandations internationales et a annoncé un prochain geste fiscal en faveur des contribuables les plus modestes. (voir )

Pour Arnaud Montebourg, "il faut donner la priorité à la sortie de crise et faire passer au second plan la réduction dogmatique des déficits, qui nous conduit à l'austérité et à la montée continue du chômage".

---

PESSAC (Gironde) - Après trois jours de vifs débats sur la stratégie à adopter à l'égard du gouvernement et pour la présidentielle de 2017, les écologistes ont voulu dresser un bilan positif de leurs Journées d'été qui s'achevaient à Pessac, en Gironde.

Marquées par la charge de l'ex-ministre du Logement Cécile Duflot contre François Hollande -qu'elle qualifie dans un livre de "président de personne"- et son Premier ministre Manuel Valls, ces journées ont mis en lumière les divisions qui parcourent le mouvement depuis qu'il a quitté le gouvernement en mars dernier.

Plusieurs dizaines d'élus d'Europe Ecologie les Verts (EELV), parmi lesquels le sénateur Jean-Vincent Placé, qui n'a toujours pas digéré ce choix, ont ainsi signé un texte appelant à un retour rapide aux affaires.

---

PARIS - Les deux premiers satellites opérationnels de Galileo lancés vendredi par le lanceur russe Soyouz depuis la base spatiale de Kourou, en Guyane française, n'ont pas atteint l'orbite prévue, a annoncé Arianespace.

Galileo est le futur système européen de navigation par satellite, destiné à concurrencer le GPS américain. Il doit compter une trentaine de satellites à terme.

"Des investigations sont en cours", explique simplement Arianespace, qui promet de nouvelles informations dans la journée.

Conçu pour rendre l'Union européenne indépendante du Global Positioning System (GPS) américain et du Glonass russe, le programme Galileo, dont le déploiement a déjà accumulé plusieurs années de retard, est estimé à 5,5 milliards d'euros par l'Agence spatiale européenne (ESA).