KIEV - La trêve de Pâques finie, le gouvernement ukrainien a relancé les opérations "antiterroristes" destinées à réprimer le mouvement séparatiste pro-russe dans l'est du pays. De l'autre côté de la frontière, l'armée russe a procédé à des exercices dans la région de Rostov.

Dans ce contexte de tensions croissantes, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, juge "bien réel" le risque de partition de l'Ukraine était bien réel.

Ukrainiens, Russes, Américains et Européens ont pourtant signé jeudi dernier à Genève un accord qui devait servir de premier jalon sur le chemin d'un règlement pacifique du conflit.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est dit "extrêmement surpris de l'interprétation déformée (de cet accord) faite par les autorités de Kiev et les partenaires américains".

Dans l'est de l'Ukraine, où se concentrent les crispations, la tension a été ravivée par l'assassinat d'un responsable politique ukrainien, Volodimir Ribak.

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ANKARA - Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a présenté ses condoléances aux descendants des Arméniens tués par les troupes de l'empire ottoman en 1915, une démarche que son gouvernement dit sans précédent. Dans un communiqué diffusé à la veille du 99e anniversaire du début du massacre, qu'Ankara refuse de reconnaître comme un génocide, le chef du gouvernement parle en outre d'événements "inhumains".

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GAZA - Le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont est issu le président Mahmoud Abbas, s'entendent pour mettre en oeuvre un accord de partage du pouvoir. Cet accord prévoit la formation d'un gouvernement d'union dans les cinq semaines et la tenue d'élections dans un délai de six mois après un vote de confiance du parlement.

En réaction, le gouvernement israélien a annulé une séance de négociations avec l'Autorité palestinienne qui devait se tenir dans la soirée et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a demandé à Mahmoud Abbas de choisir entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas.

GAZA - Un raid de l'aviation israélienne a fait 12 blessés, dont plusieurs enfants, aujourd'hui dans le nord de la bande de Gaza. L'armée israélienne dit avoir mené "une opération antiterroriste" mais précise que la cible n'a pas été touchée. Selon la presse israélienne, Tsahal visait un activiste qui circulait à moto. Cette attaque a été menée au surlendemain de tirs de roquettes sur le sud de l'Etat hébreu qui n'ont pas fait de blessés.

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TOKYO - En visite à Tokyo, Barack Obama déclare que les Etats-Unis voient d'un bon oeil l'émergence de la Chine mais qu'ils ne vont pas pour autant abandonner leurs alliés en Asie, notamment le Japon.

Le président américain tente de trouver un équilibre entre ses alliés traditionnels, inquiets des ambitions chinoises, et Pékin, que Washington chercherait à "mettre en cage", selon une expression de l'agence de presse Chine nouvelle.

Les tensions vont crescendo dans la région, notamment en raison des contentieux territoriaux entre la Chine et certains de ses voisins et de l'attitude de la Corée du Nord.

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KINSHASA - Au moins 56 personnes ont été tuées et 69 autres blessées dans un accident de train survenu hier dans la province du Katanga, en République démocratique du Congo (RDC), selon des chiffres provisoires livrés par le ministre de l'Intérieur.

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PARIS - Le gouvernement français adopte un plan de prévention et de lutte contre les filières djihadistes qui s'appuie notamment sur l'écoute des familles de jeunes séduits par des organisations violentes et sur la coopération internationale.

"C'est un plan global qui comprend des éléments répressifs destinés à démanteler des filières qui exposent notre pays à des risques, et des actions préventives", a expliqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Selon le compte rendu du conseil des ministres, les autorités françaises ont constaté une "hausse accélérée et préoccupante, depuis plusieurs mois" du nombre de personnes tentées par l'"engagement radical violent, le plus souvent en lien avec les filières terroristes syriennes".

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PARIS - François Hollande en appelle à Jean Jaurès, figure tutélaire du socialisme français, pour défendre une politique qui suscite impatience et interrogations dans son camp, une gauche sous le coup de sa déroute aux élections municipales.

Deux ans après le pèlerinage qu'il avait effectué à Carmaux (Tarn) en avril 2012, avant sa victoire à la présidentielle, le chef de l'Etat a remis ses pas dans ceux de ce fondateur d'un parti qu'il a lui-même dirigé.

L'ambiance, sur fond d'annonce d'un plan d'économies de 50 milliards d'euros contesté par une partie des élus socialistes, était cependant sensiblement plus tendue qu'il y a deux ans.

"Vous ne tenez pas vos promesses !" lui a ainsi lancé une habitante à l'entrée de la salle où il était attendu. "Pensez à nous, pensez à nous ! Jaurès, il ne parlait pas comme vous !"

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PARIS - Le gouvernement français mise autant sur la croissance que sur les économies pour redresser la barre de ses comptes publics d'ici la fin du quinquennat, au risque de manquer une fois de plus ses objectifs si la reprise manque de souffle.

Le programme de stabilité présenté aujourd'hui en conseil des ministres, qui vise notamment à éviter des sanctions européennes, repose ainsi sur des hypothèses de progression du produit intérieur brut pour 2015 qui comportent des fragilités, selon le Haut Conseil des finances publiques (HCFP). Quant à celles pour la période 2016-2017, elles sont jugées optimistes par l'organisme indépendant.

Avec son nouveau programme, le gouvernement veut réduire les déficits tout en améliorant la compétitivité des entreprises pour enrayer la baisse de l'emploi, au prix de 50 milliards d'euros d'économies déjà détaillées.

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PARIS - Le juge Renaud Van Ruymbeke a mis en examen pour "favoritisme" l'ancien PDG de France Télévisions Patrick de Carolis et l'ex-secrétaire général du groupe audiovisuel public Camille Pascal. Cette double mise en examen s'inscrit dans le cadre de l'affaire des marchés publics octroyés par France Télévisions à la société Bygmalion.

Bygmalion et un de ses anciens dirigeants, Bastien Millot, proche du président de l'UMP Jean-François Copé, ont été mis en examen pour "recel de favoritisme".

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BRUXELLES/ATHENES - La Grèce pourrait obtenir avant la fin de l'année un nouvel allègement du fardeau de sa dette, l'Union européenne ayant confirmé qu'elle avait dégagé en 2013 un excédent budgétaire primaire et dépassé ses objectifs en matière de gestion des finances publiques.

Cette annonce intervient le jour anniversaire de la demande officielle d'aide financière extérieure présentée par Athènes et deux semaines après le retour réussi du Trésor grec sur le marché international de la dette avec une émission d'obligations à cinq ans.