PARIS - Plusieurs rassemblements distincts se sont tenus aujourd'hui à Paris à la veille de l'ouverture de la Conférence sur le climat (COP21) malgré l'interdiction de manifester et ont donné lieu à de brefs heurts en milieu d'après-midi.

La police dit avoir interpellé 149 personnes à la suite d'altercations avec des protestataires, parmi lesquels certains étaient cagoulés, sur la place de la République et dans ses environs.

En début de journée, des manifestations s'étaient déroulées dans le calme en dépit des mesures de précaution prises par le gouvernement, qui avait interdit tout rassemblement durant le week-end et ce lundi comme le permet l'état d'urgence décrété dans la nuit du 13 au 14 novembre.

"Afin d'éviter tout risque supplémentaire" après les attaques qui ont fait 130 morts il y a deux semaines, il avait notamment décidé d'annuler la tenue d'une marche sur le climat dans les rues de la capitale française.

Des défenseurs de la planète ont contourné cette interdiction en formant une chaîne humaine entre les places de la République et de la Nation, sur le trottoir du boulevard Voltaire.

Cette opération a réuni 4.500 personnes, selon la préfecture de police, et de 9.400 à 11.200, selon l'association Alternatiba, qui avait appelé avec Attac et Avaaz à ce rassemblement.

PARIS - La préfecture de police de Paris a appelé les usagers à éviter d'emprunter les transports en commun "sauf nécessité", afin d'éviter un engorgement du réseau à l'occasion de l'ouverture de la COP21.

Des axes importants, notamment les autoroutes A1 et A6 ainsi que le périphérique Ouest, seront par ailleurs en partie fermés à certaines heures.

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LONDRES - Le ministre de la Défense Michael Fallon indique ce matin que le gouvernement britannique souhaiterait que la Chambre des communes se prononce cette semaine sur une éventuelle participation du Royaume-Uni aux frappes aériennes contre l'Etat islamique (EI) en Syrie.

"Nous voudrions qu'il y ait un vote sur une intervention militaire mais nous continuons à préparer le dossier", a déclaré Michael Fallon sur la BBC en réponse à une question sur un vote des députés britanniques cette semaine.

Egalement interrogé pour savoir si le gouvernement de David Cameron disposait du soutien nécessaire sur cette question aux Communes, le ministre de la Défense a répondu: "non pas encore, nous y travaillons et nous devons continuer à y travailler".

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BRUXELLES - Les dirigeants de l'Union européenne et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu sont réunis aujourd'hui à Bruxelles dans l'espoir de signer un accord susceptible d'offrir à Ankara des financements et une relance des négociations d'adhésion en échange de sa promesse de contribuer à endiguer le flot de migrants arrivant en Europe.

D'après des diplomates, les Vingt-Huit ont négocié hier pour s'entendre sur une position commune. "Nous avons trouvé un accord qui, je l'espère sera accepté par toutes les parties aujourd'hui", a dit le président du Conseil européen, Donald Tusk, à son arrivée au sommet.

Selon le projet de conclusion que Reuters a pu consulter en fin de matinée, "les deux parties vont, comme convenu et avec effet immédiat, mettre en oeuvre leur coopération active sur les migrants qui ne nécessitent pas une protection internationale, en empêchant les entrées en Turquie et dans l'UE, en assurant la mise en oeuvre des dispositions bilatérales de réadmission et en renvoyant rapidement les migrants qui ne nécessitent pas une protection internationale vers leurs pays d'origine".

De même, Ankara obtient la réouverture dès le mois prochain d'un nouveau chapitre des négociations sur une adhésion de la Turquie, dans l'impasse depuis 2005.

A son arrivée à Bruxelles, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a salué un "jour historique dans notre processus d'accession à l'UE".

BRUXELLES - Un million et demi de personnes sont entrées illégalement sur le territoire de l'Union européenne depuis le début de l'année, a déclaré aujourd'hui e le président du Conseil européen, Donald Tusk.

"Environ 1,5 million de personnes sont entrées illégalement dans l'UE en 2015. La plupart ont transité par la Turquie. Certains recherchent un refuge contre la guerre et les persécutions, d'autres une vie meilleure et quelques-uns pensent à détruire nos valeurs", a-t-il dit.

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MOSCOU - Vladimir Poutine a imposé hier par décret une série de sanctions économiques contre la Turquie pour protester contre la destruction d'un avion russe par des F16 turcs mardi près de la frontière syrienne.

Le décret vise notamment les importations de certains produits turcs mais n'en précise pas la liste.

Les activités en Russie de certaines entreprises turques seront également limitées. Une liste est en cours d'élaboration. L'embauche d'employés turcs par des entreprises russes sera aussi affectée à compter du 1er janvier.

Les vols charter entre la Russie et la Turquie seront par ailleurs interdits tandis que les agences de voyages et tour-opérateurs russes vont devoir cesser de commercialiser des séjours en Turquie. En 2014, 4,4 millions de Russes, dont 3,3 millions de touristes, se sont rendus en Turquie.

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BANGUI - Le pape François a prêché aujourd'hui en faveur de la paix et de la réconciliation en République centrafricaine, déchirée par des violences entre chrétiens et musulmans.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achevait à Bangui une visite en Afrique qui l'a également conduit au Kenya puis en Ouganda, a exprimé l'espoir que tous les Centrafricains pourraient voir l'avènement de la paix.

Jamais depuis son élection, en mars 2013, sur le trône de Saint-Pierre, un déplacement du pape n'avait donné lieu à un dispositif de sécurité aussi serré. Car ce déplacement était à haut risque. Depuis le mois de septembre, la capitale centrafricaine, Bangui, a connu un regain de tension qui a provoqué la mort d'au moins 100 personnes, selon l'organisation Human Rights Watch.

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OUAGADOUGOU - Les électeurs du Burkina Faso votaient aujourd'hui pour les premières élections libres organisées dans le pays depuis trois décennies qui doivent désigner le successeur du président Blaise Compaoré chassé du pouvoir en octobre 2014.

Le double scrutin, présidentiel et législatif, devait initialement se dérouler le 11 octobre mais avait été repoussé en raison d'une tentative de coup d'Etat menée par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne aujourd'hui démantelée.

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PARIS - La droite pourrait remporter quatre régions, la gauche en conserver trois et le Front national en conquérir deux lors des élections de décembre, selon l'institut BVA qui table sur une issue incertaine dans les trois dernières régions.

Les Républicains et leurs alliés paraissent en mesure de remporter la majorité des suffrages au second tour en Ile-de-France, dans le Centre-Val-de-Loire, dans les Pays de la Loire et en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.

Le Parti socialiste et ses alliés semblent à même de conserver la Bretagne, le Languedoc-Roussillon-Midi Pyrénées et l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.

Deux régions pourraient être dirigées par le Front national en cas de triangulaires: le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où Marine Le Pen est créditée de 44% d'intentions de vote au second tour, et la Provence-Alpes-Côte d'Azur, où Marion Maréchal-Le Pen recueille 43% d'intentions de vote.

Enfin, l'issue du scrutin est jugée très incertaine en Normandie (ballottage entre gauche, droite et extrême droite), en Auvergne Rhône-Alpes (ballottage entre gauche et droite), et en Bourgogne-Franche-Comté (ballottage droite/extrême-droite).

PARIS - Le conseil d'administration de Nissan fixera dans les prochaines heures plusieurs conditions "non négociables" pour rééquilibrer le rapport de force au sein de l'alliance avec Renault, rapporte aujourd'hui le Journal du Dimanche.

Un bras de fer est engagé depuis le printemps entre Carlos Ghosn, le PDG de Renault et Nissan, et le ministre français de l'Economie Emmanuel Macron en raison de la montée de l'Etat au capital de Renault, Nissan considérant que la manoeuvre déséquilibre l'alliance qui a donné naissance au quatrième constructeur automobile mondial.

Selon le JDD, le constructeur japonais, qui ne dispose d'aucun droit de vote chez Renault malgré ses 15% au capital du français, va "exiger que cette anomalie soit corrigée" et pourrait même "revendiquer les fameux droits de vote double" que l'application de la loi Florange au sein du groupe français va accorder aux actionnaires de long terme dès 2016.

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