LONDRES - Une confrontation entre la Grèce et la zone euro au sujet de la dette grecque représente le risque le plus important pour l'économie mondiale, a déclaré le ministre britannique des Finances, George Osborne, après avoir rencontré à Londres son homologue grec, Yanis Varoufakis.

"J'exhorte le ministre grec des Finances à agir de manière responsable mais il est également important que la zone euro présente un meilleur projet pour l'emploi et la croissance", a-t-il ajouté.

A BERLIN, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a souligné que son pays n'accepterait pas des changements à sens unique au programme d'aide mis en place pour la Grèce.

"Nous souhaitons que la Grèce poursuive sur la voie de la réussite, dans l'intérêt du pays et des Grecs, mais nous n'accepterons pas de changements à sens unique au programme", a-t-il dit.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras verra mercredi à Bruxelles le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. La chancelière allemande Angela Merkel aura l'occasion de s'entretenir avec Tsipras lors du prochain sommet européen, le 12 février, après une rencontre prévue dans les prochains jours entre les ministres des Finances des deux pays.

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MOSCOU/DONETSK, Ukraine - Les séparatistes pro-russes en lutte contre l'armée gouvernementale dans l'est de l'Ukraine vont procéder à une "mobilisation générale" qui permettra d'enrôler des milliers de combattants, a déclaré l'un de leurs chefs, Alexandre Zakhartchenko.

Selon ce dernier, qui dirige la "République populaire de Donetsk", cette conscription, prévue dans dix jours, concernera 10.000 personnes.

"Une mobilisation générale est prévue dans la République populaire de Donetsk dans dix jours. Dix mille hommes seront appelés sous les drapeaux", a dit Alexandre Zakhartchenko, cité par l'agence de presse russe RIA.

"L'armée conjointe de la République de Donetsk et de la République de Louhansk sera forte de 100.000 hommes", a-t-il ajouté. "La mobilisation sera la première étape; tout d'abord viendront des volontaires et nous verrons quelle sera l'étape suivante".

Le président russe Vladimir Poutine est "extrêmement inquiet" de la situation dans l'est de l'Ukraine et a appelé les deux camps à mettre fin aux combats, rapporte l'agence de presse Tass.

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BEYROUTH - Les forces de l'Etat islamique se retirent de leurs positions autour de la ville syrienne de Kobani, où les combattants kurdes et leurs alliés arabes rencontrent peu de résistance, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Après quatre mois de combats, les peshmergas kurdes, appuyés par les raids aériens de la coalition conduite par les Etats-Unis, ont chassé la semaine dernière les djihadistes de cette ville située à la frontière avec la Turquie.

Selon l'OSDH, les Unités de protection du peuple (YPG), les forces kurdes syriennes, ont pris treize villages des environs la nuit dernière et tué seulement dix combattants islamistes.

"Il n'y pas de résistance à grande échelle", a déclaré Rami Abdoulrahman, qui dirige l'OSDH. Les combattants de l'EI qui se trouvaient dimanche à quatre ou cinq kilomètres de la ville sont désormais à au moins 10 km, a-t-il dit. "Ils ont décidé de se replier."

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LE CAIRE - La justice égyptienne a confirmé les condamnations à mort prononcées en décembre contre 183 partisans des Frères musulmans accusés d'avoir tué des policiers. A l'issue d'un procès de masse expéditif, ces hommes avaient été reconnus coupables d'avoir joué un rôle dans la mort de 16 policiers dans la ville de Kerdassa, en août 2013, lors des troubles qui avaient suivi le renversement du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée après de grandes manifestations.

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TUNIS - Le Premier ministre tunisien Habib Essid a annoncé la formation d'un gouvernement de coalition comprenant aussi bien des membres du parti laïque Nidaa Tounès que des personnalités du parti islamiste Ennahda et de plusieurs petites formations.

L'arrivée de ministres Ennahda fait suite au rejet la semaine dernière par plusieurs partis - dont Ennahda - d'un premier projet de gouvernement présenté par Habib Essid, qui risquait d'être mis en minorité au Parlement.

Slim Chaker, membre de Nidaa Tounès, obtient le portefeuille des Finances et Taïb Baccouche, également de Nidaa Tounès, celui des Affaires étrangères. A Ennahda reviennent celui de l'Emploi ainsi que plusieurs postes de vice-ministres. Le Parlement devrait se prononcer mercredi sur ce gouvernement.

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GOMBE, Nigeria - Une voiture piégée a explosé aujourd'hui à Gombe, dans le nord-est du Nigeria, près d'un stade où le président Goodluck Jonathan, en campagne pour sa réélection, venait de tenir une réunion publique. Un photographe de Reuters a vu la bombe exploser à environ 200 mètres du stade, tuant au moins un passant et blessant sept autres personnes. L'attaque n'a pas été revendiquée mais les soupçons se portent sur le groupe islamiste radical Boko Haram, qui a déjà attaqué Gombe à plusieurs reprises.

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LILLE, Nord - Une demande de huis clos déposée par plusieurs parties civiles au premier jour du procès du "Carlton" de Lille, dans lequel Dominique Strauss-Kahn est poursuivi pour proxénétisme aggravé, a été rejetée par le tribunal correctionnel de Lille. "Le tribunal estime que les parties civiles ont toujours le choix" de ne pas s'exprimer, a dit le président.

Le procureur Frédéric Fevre avait requis un huis clos partiel pour les auditions des parties civiles et leurs éventuelles confrontations avec des prévenus. "Quand on est une petite fille, on rêve de devenir une princesse, pas une prostituée", avait-il dit. "Nous avons le devoir de respecter leur souffrance."

Des avocats de la défense avaient au contraire demandé le rejet de cette requête, appelant à un rééquilibrage des débats dans les prétoires, après une "violation permanente" du secret de l'instruction.

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JOUY-LE-MOUTIER, Val-d'Oise - Manuel Valls a appelé à l'unité de tous les républicains pour le second tour de l'élection partielle du Doubs, qui verra dimanche prochain le socialiste Frédéric Barbier affronter la candidate FN Sophie Montel, arrivée en tête.

Embarrassée par l'élimination de son candidat au premier tour, l'UMP penche vers une stratégie "ni front républicain, ni front national" qui ne fait cependant pas l'unanimité à droite.

Le Premier ministre a dit refuser de polémiquer avec l'UMP tout en rappelant que la gauche, elle, faisait systématiquement barrage à l'extrême droite.