Berne (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

POLITIQUE MONÉTAIRE: Le Fonds monétaire international (FMI) s'attend à une reprise durable de la conjoncture en Suisse. Il salue la stratégie adoptée par la Banque nationale Suisse en matière de politique monétaire, mais voit des possibilités d'amélioration. Selon les conclusions préliminaires de l'examen effectué par le FMI, la reprise économique de la Suisse devrait prendre de la vigueur. La croissance devrait s'établir à 1,5% en 2016. L'organisation a ainsi revu ses prévisions à la hausse: en décembre, elle attendait 1,3%. A moyen terme, le FMI table sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,75%, a-t-il indiqué.

POLITIQUE MONÉTAIRE: Les infrastructures financières jouent un rôle central dans la mise en oeuvre de la politique monétaire, estime Thomas Jordan. Sans elles, "nous ne serions pas en mesure de remplir notre mandat", a déclaré le président de la Banque nationale suisse. "Votre branche d'activité, qui ne constitue rien de moins que l'épine dorsale du système financier, connaît une vague d'innovation", a-t-il dit lors de la rencontre annuelle du SIBOS, qui réunit jusqu'à jeudi plusieurs centaines de fournisseurs de services financiers des quatre coins du globe.

BOULANGERIE INDUSTRIELLE: Aryzta a dégagé un bénéfice net en recul de 5,6% au terme de son exercice 2015/2016 (clos fin juillet) à 311,5 millions d'euros (336,1 millions de francs suisses). Le chiffre d'affaires du groupe zurichois de boulangerie industrielle a lui augmenté de 1,5% à 3,88 milliards. La croissance organique du chiffre d'affaires a pour sa part atteint 0,5% par rapport à l'exercice précédent, a indiqué Aryzta. Sur le seul quatrième trimestre, elle affiche un taux de 0,8%, précise le communiqué du groupe helvético-irlandais.

CERTIFICATION: Le groupe genevois SGS désire étendre sa présence dans le commerce en ligne. Le numéro un mondial de l'inspection et de la certification veut également davantage miser sur le développement durable. Sur le plan environnemental, "nous devons être exemplaires pour pouvoir en quelque sorte inspirer nos clients", a indiqué Frankie Ng, président directeur-général de SGS. Le commerce en ligne prend également de plus en plus d'importance. "Et nous devons nous adapter", a-t-il poursuivi.

AGROCHIMIE: La décision de la commission de la concurrence de l'Union européenne sur le rachat de Syngenta par le groupe chinois ChemChina tombera d'ici au 28 octobre. Le méga deal de 43 milliards de dollars (42,1 milliards de francs suisses), annoncé en février, est le plus important projet réalisé par une société chinoise en dehors de ses frontières. ChemChina a demandé à Bruxelles une autorisation pour son rachat la semaine dernière, lit-on sur le site internet de la Commission européenne. Les gendarmes européens de la concurrence pourraient accepter la transaction avec ou sans conditions. Ils pourraient aussi lancer une enquête s'ils jugent que le rachat menace les clients et la concurrence.

PHARMA: Pfizer a annoncé qu'il avait décidé pour l'heure de ne pas se scinder en deux sociétés distinctes cotées. Le groupe pharmaceutique étudiait cette possibilité depuis des années. Pfizer avançait cette idée surtout du fait que ses médicaments protégés par des brevets voient leurs ventes augmenter, tandis que le portefeuille de génériques fait habituellement beaucoup moins bien. Les investisseurs y repensaient depuis que Pfizer avait renoncé en avril à racheter Allergan en raison d'un changement de la réglementation fiscale aux Etats-Unis.

PHARMA: Adienne Pharma & Biotech renonce à son projet d'entrée en Bourse. L'entreprise biopharmaceutique tessinoise considère comme "mauvaises" les conditions de marché actuelles. Adienne remet son projet jusqu'à nouvel ordre, a-t-elle indiqué dans un communiqué. La société avait annoncé il y a deux semaines vouloir faire son entrée à la Bourse suisse pour poursuivre le développement de sa production de médicaments.

TOURISME: Malgré les difficultés qu'elle traverse, la branche du tourisme ne disposera pas de nouvelles mesures de soutien de la Confédération. Le président Johann Schneider-Ammann a rencontré lundi les représentants du secteur et des cantons pour discuter innovation, amélioration et politique du tourisme. L'échange a été entre autres dominé par le thème de la numérisation, qui change profondément le tourisme. Actuellement, le Secrétariat d'Etat à l'économie et les acteurs de la branche se penchent sur la manière d'exploiter au mieux les opportunités liées à l'évolution technologique dans le cadre de la stratégie "Suisse numérique", écrit le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche.

INDUSTRIE DU TEXTILE: Les conditions de travail dans des centaines d'usines de textile de pays en développement se sont améliorées, sans entamer la productivité. Une étude a salué à Genève les efforts de l'OIT et de la Banque mondiale. "Better Work" ("Meilleur travail") a été lancé en 2009 par l'Organisation internationale du travail (OIT) et la Société financière internationale (SFI) qui dépend de la Banque mondiale. Le Secrétariat d'Etat à l'économie soutient ce dispositif prévu auprès de 1300 usines employant au total plus de 1,6 million de travailleurs, dont 80% de femmes.

CHIMIE: Le chimiste allemand Lanxess a annoncé un accord pour racheter l'américain Chemtura, pour une valeur de 2,4 milliards d'euros (2,61 milliards de francs suisses). L'opération devrait être bouclée d'ici à mi-2017. Avec un prix fixé à 33,50 dollars par action pour ce spécialiste des additifs chimiques, Lanxess va réaliser la plus grosse acquisition de son histoire et se développer fortement en Amérique du Nord, détaille le groupe allemand, ancienne branche de Bayer, dans un communiqué.

ats/fah