Berne (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

ASSURANCES: Près de trois ans après le suicide de son chef des finances Pierre Wauthier, un nouveau drame vient endeuiller Zurich Insurance Group. Directeur général de l'assureur de janvier 2010 jusqu'à fin 2015, Martin Senn, 59 ans, s'est enlevé la vie. Informé par la famille de Martin Senn du décès de son ex-patron, Zurich Insurance Group (Zurich) fait part de son "incrédulité et de son profond bouleversement". Avec la disparition de Martin Senn, le groupe perd non seulement un ancien directeur général méritant et un collègue de travail précieux mais aussi un bon ami.

CONFÉRENCE DU TRAVAIL: Economie numérique, industrie durable et protection sociale: Johann Schneider-Ammann a appelé à Genève les pays de l'OIT à adapter le Pacte pour l'emploi. Il était l'invité d'honneur du début de la 105e Conférence internationale du travail. "La transformation du monde du travail s'accélère", a relevé le président de la Confédération dans son discours. Les nouvelles relations ne reflètent pas toutes le modèle habituel de l'employé et du salarié.

ENERGIE: Le groupe énergétique grison Repower prévoit de lever au moins 150 millions de francs suisses, via une augmentation de capital. L'entreprise d'électricité du canton de Zurich (EKZ) et UBS Clean Energy Infrastructure Switzerland KGK (UBS-CEIS) se sont engagés à y participer. EKZ participera à l'augmentation de capital à hauteur de 90 millions et le fonds d'investissement UBS-CEIS de 60 millions. Par cette opération, Repower veut renforcer sa base de capital, réduire sa dette nette et mettre en oeuvre les mesures nécessaires à sa réorientation stratégique en tant qu'entreprise de services énergétiques.

PHARMA: La branche pharmaceutique a surmonté sa phase difficile. En 2015, cette industrie a vu ses ventes et ses bénéfices fortement progresser, selon une étude du cabinet d'audit et de conseil EY. L'année passée, les 21 plus grandes firmes actives dans le secteur pharmaceutique et biotechnologique ont généré une somme record de 429 milliards d'euros (474,15 milliards de francs suisses) de chiffre d'affaires, selon le communiqué d'EY. Cela correspond à une hausse de 3,7% par rapport à 2014.

INDUSTRIE DES MACHINES: L'industrie suisse des machines, équipements électriques et métaux (MEM) a connu un début d'année difficile. Si les entrées de commandes ont augmenté au premier trimestre, les marges se sont effritées. Les entrées de commandes ont progressé de 0,9% au premier trimestre de 2016 sur un an. "Cependant, le recul des marges montre clairement que la situation de la branche reste tendue", note Swissmem, l'association faîtière de la branche, dans un communiqué.

CONJONCTURE: La conjoncture devrait continuer d'afficher une évolution favorable ces prochains mois en Suisse, estime le KOF. Son baromètre conjoncturel a progressé en mai à 102,9 points, contre 102,8 points en avril et mars, se maintenant au-dessus de sa moyenne pluriannuelle. Les signaux les plus favorables pour l'évolution de l'économie helvétique émanent de l'industrie et du secteur financier, indique le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Les chercheurs zurichois notent également la bonne tenue des exportations.

TOURISME: Le franc fort, le faible enneigement et la précocité de la période pascale ont mis à rude épreuve les membres de Parahôtellerie Suisse. L'organisation faîtière mise sur une augmentation des clients indigènes cet été. De nombreux touristes de la zone euro ont, cette année, à nouveau contourné la Suisse. La saison d'hiver a été remplie de défis pour les cinq membres de l'organisation que sont Bed and Breakfast Switzerland, Interhome, Reka, les Auberges de jeunesse suisses (AJS) et TCS Camping.

ALIMENTATION: Malgré un contexte difficile, Zweifel Pomy-Chips a pu augmenter son chiffre d'affaires en 2015. Les ventes du premier fournisseur de chips et snacks en Suisse ont atteint 209,9 millions de francs suisses, soit presque 1% de plus qu'un an plus tôt. Le franc fort qui a entraîné une augmentation des achats à l'étranger, ainsi qu'une forte baisse de fréquentation des clients dans les zones touristiques et dans le domaine de la restauration, ont affecté les activités du fabricant. Toutefois, les fortes températures de l'été 2015 ont été profitables aux ventes.

ASSURANCES: Swiss Life voit son avenir dans la technologie financière. Selon Ivo Furrer, président de la direction helvétique du numéro un suisse de la prévoyance professionnelle, la numérisation représente l'avenir d'une branche en perte de vitesse. "La fintech, comme l'ensemble de la numérisation, peut à la fois modifier et faire progresser notre modèle d'affaire. Elle donne une impulsion supplémentaire à notre entreprise", affirme Ivo Furrer dans un entretien paru dans le quotidien Le Temps.

CONSTRUCTION: Après avoir stagné en début d'année, le secteur de la construction en Suisse est reparti à la hausse au 2e trimestre 2016. La progression est attribuable avant tout au génie civil. L'indice publié par Credit Suisse et la Société suisse des entrepreneurs (SSE) a progressé de 5 points, aussi bien en comparaison trimestrielle, qu'annuelle, pour s'établir à 135 points. Les chiffres d'affaires, corrigés des variations saisonnières, attendus pour le 2e trimestre, sont nettement supérieurs au trimestre précédent (+4,2%).

AVIATION: L'Association genevoise de l'aviation d'affaires (AGAA) veut sanctionner les transporteurs privés qui réservent plusieurs créneaux pour s'"assurer de pouvoir décoller ou atterrir quand ils en ont besoin à Genève". Elle demande une révision du règlement aéroportuaire. "Nous avons perdu 12'000 mouvements à cause de cela l'an dernier", indique le président de l'AGAA Walter Chetcuti dans un entretien publié par le quotidien fribourgeois La Liberté. "Du gâchis". L'association va proposer cet été à l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) une révision du règlement aéroportuaire pour éviter que cette situation ne se poursuive.

COMPÉTITIVITÉ: Les excédents de la Banque nationale suisse (BNS) devraient servir au financement des chemins de fer, des hôpitaux, des écoles et d'autres infrastructures, estime Stéphane Garelli. Il lui semble paradoxal que l'Etat doive se serrer la ceinture, alors que la BNS dispose de près de 600 milliards de francs suisses. A l'heure actuelle, la situation de la Suisse s'apparente à celle d'un Etat "riche en argent, pauvre en investissements", résume le professeur d'économie à l'Université de Lausanne et à la Haute école de gestion (IMD) dans une interview publiée dans le Tages-Anzeiger et le Bund. L'idée consiste à trouver un mécanisme permettant d'utiliser ce trésor en jachère de la banque nationale pour investir dans les projets d'infrastructures nécessaires.

MARCHÉS: La société de participation tessinoise OTI Energy ne sera pas en mesure de publier son rapport annuel 2015 dans le délai imparti par la Bourse suisse. Un sursis a été demandé aux autorités de régulation jusqu'au 15 juin. Le 25 avril, l'entreprise avait fait savoir que le rapport annuel ne pourrait pas être publié à temps et avait demandé un rallongement du délai jusqu'au 31 mai. Le retard s'explique par la prise de participation dans Prodena, qui se monte à 60%.

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE: La région du pied sud du Jura poursuit son développement économique. L'implantation de firmes médicales, biotechnologiques et pharmaceutiques devrait créer 800 emplois dans cette zone qui s'étend sur les cantons de Soleure et de Berne, selon la dernière étude régionale du Credit Suisse. "Ces entreprises prévoient des investissements à hauteur d'un milliard de francs suisses", expliquent les chercheurs du numéro deux bancaire helvétique dans un communiqué.

LIECHTENSTEIN: Le nombre d'annonces de soupçons de blanchiment d'argent a nettement augmenté l'an dernier au Liechtenstein. L'autorité de contrôle de la Principauté se plaint que les annonces interviennent souvent trop tard. La Financial Intelligence Unit (FIU) a enregistré en 2015 376 déclarations, soit une progression de 24% en un an. La majorité des annonces, soit 245 (65%), proviennent des banques.

ats/rp