Londres (awp/afp) - Les prix des transports de matières premières sèches comme ceux des pétroliers ont évolué en ordre dispersé la semaine dernière sur fond de volumes peu élevés en Asie où les marchés étaient fermés à partir de jeudi.

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini quasi stable vendredi à 800 points, contre 804 points une semaine auparavant.

Cet équilibre relatif cache en réalité les performances opposées de deux composants de l'indice, les tarifs des navires "Capesize" ayant continué de grimper alors que l'activité des "Panamax" a ralenti.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie de navires de taille imposante "Capesize", obligés de naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a terminé la semaine à 1.680 points, au plus haut depuis 13 mois, contre 1.566 points une semaine auparavant.

"Cette hausse saisonnière était attendue à l'approche d'octobre, car la production de fer devait être particulièrement forte au Brésil pour cette période", ont commenté les experts du courtier maritime Fearnleys.

La route de l'Australie de l'Ouest vers la Chine, un des axes les plus actifs pour le transport de minerai de fer, a également connu une activité particulièrement forte.

En revanche, Le Baltic Panamax Index (BPI), qui recense les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie "Panamax" a terminé en baisse vendredi à 646 points, contre 658 points une semaine auparavant.

"La hausse saisonnière du quatrième trimestre n'est pas en vue" ont remarqué les experts de Fearnleys, soulignant que les échanges étaient très limités sur le marché asiatique, la plupart des investisseurs profitant des jours fériés de la fête de l'automne en fin de semaine dernière.

Dans ce contexte, "les affréteurs ne sont pas prêts à se lancer", ont-ils commenté.

Du côté des pétroliers, un nombre trop élevé de navires disponibles pour transporter des produits pétroliers a poussé les tarifs vers le bas, tandis que les transporteurs de brut ont notamment profité d'une activité en hausse.

le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé en baisse à 383 points vendredi, contre 437 points sept jours auparavant.

"La semaine a été compliquée pour les propriétaires au Moyen-Orient, avec une augmentation du nombre de navires disponibles", ont détaillé les analystes du Baltic Briefing, le site d'information du Baltic Exchange.

En revanche, l'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini vendredi à 561 points, à son plus haut depuis deux mois, contre 542 points la semaine précédente.

"La semaine a été bonne pour les propriétaires en Afrique de l'Ouest" avec la levée par Shell de la force majeure à Bonny et à Qua Iboe, au Nigeria, a précisé Baltic Briefing, ce qui a contribué à faire monter les prix.

En outre, "les propriétaires sont confiants, et préfèrent attendre des tarifs plus élevés la semaine prochaine", a pour sa part commenté Fearnleys.

afp/jh