Dans le contexte d'incertitude macroéconomique dans lequel les investisseurs sont plongés depuis l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, Lukas Daalder, directeur de l'investissement de Robeco Investment Solutions, souligne qu'une hausse des actions ne pourra avoir lieu que si les bénéfices des entreprises progressent, surtout au regard des valorisations élevées atteintes fin 2016.

"De nombreux rapports ont observé que le décalage entre la croissance des bénéfices (essentiellement négatifs à l'échelle mondiale au cours des dernières années) et les rendements des actions (essentiellement positifs) signifie que les actions sont devenues plus onéreuses en termes de PE ratio (c'est-à-dire une expansion des multiples)", note le gérant de Robeco.

Pour le reste, la prudence est de mise concernant l'impact potentiel des mesures de relance budgétaire que le nouveau président américain pourrait prendre. "Les projets de Donald Trump sont dans l'ensemble considérés comme positifs, à la grande réserve toutefois que personne ne sait vraiment à quoi ils ressembleront réellement. On part du principe qu'il laissera le déficit budgétaire augmenter, selon certaines prévisions à 5 % du PIB en 2017", observe Lukas Daalder.

Ce dernier constate tout de même que la plupart des observateurs s'accordent pour dire que 2017 sera sans doute marquée par le retour de l'inflation et de la croissance.