Plutôt "un simple ajustement par rapport à une situation de surachat" que le "début d'une nouvelle tendance baissière du marché". Alain Zeitouni, Directeur de la gestion de Russell Investments France, reste positif sur les perspectives de l'économie mondiale à moyen terme et donc sur les performances à venir des marchés actions. "Alors que les marchés tendent vers un point d'inflexion, sans se diriger vers un tournant, il est possible de profiter de leur repli pour renforcer l'exposition au risque des portefeuilles multi-actifs diversifiés au plan mondial", écrit-il.

Russell Investments conseille tout de même d'être sélectif et maintient une surpondération de la zone euro, tout en restant prudents sur les marchés émergents, les États-Unis et le Royaume-Uni.

S'il ne croit pas que le ralentissement chinois puisse "saper la reprise de l'économie mondiale", Alain Zeitouni concède que les difficultés de ce gigantesque marché sont un facteur de volatilité pour les investisseurs. D'après les stratèges de Russel Investments, trois scénarios majeurs pourraient se dessiner, le plus probable étant que la Chine poursuive sa décélération, sans cependant entraîner de difficultés financières majeures ni menacer la croissance mondiale dans son ensemble, grâce aux moyens d'action déployés. « La Chine a recours à un éventail impressionnant d'instruments d'action et nous pensons que l'économie chinoise, qui affiche un taux de croissance annuel supérieur à 6 %, reste un moteur pour l'économie mondiale, assure Alain Zeitouni.

Le fait que les Etats-Unis hésitent également sur la voie à suivre en termes de politique monétaire ajoute à la difficulté pour les investisseurs de "trouver un sens". Russel Investments mise sur un resserrement de la politique monétaire "en décembre selon une cadence plus élevée que prévu initialement." "Nous pensons que la croissance économique aux États-Unis se poursuivra à un rythme plus modéré au cours des 12 prochains mois, en raison de la pression haussière des salaires sur fond de tensions sur le marché du travail et de l'érosion des marges bénéficiaires, ajoute Alain Zeitouni, Directeur de la Gestion de la société de gestion. Nous continuons à sous-pondérer le marché actions américain dans nos portefeuilles mondiaux parce que les actions américaines restent assez chères, malgré les ventes massives observées récemment."