STRASBOURG, 26 novembre (Reuters) - Deux requêtes de l'Ukraine contre la Russie et plus de 160 émanant de simples citoyens qui accusent l'un des deux Etats, sinon les deux, de violer leurs droits fondamentaux, sont actuellement pendantes devant la Cour européenne des droits de l'homme, a indiqué mercredi l'institution.

La juridiction du Conseil de l'Europe précise dans un communiqué avoir demandé mardi à la Russie de lui transmettre dans un délai de seize semaines ses observations sur l'admissibilité des deux plaintes du gouvernement ukrainien.

La première, introduite le 13 mars 2014, deux jours après la déclaration d'indépendance de la Crimée qui allait se conclure par son rattachement à la Russie, porte sur les violations des droits des l'homme attribuées aux forces rebelles soutenues par Moscou, en Crimée et dans l'est de l'Ukraine.

La seconde, en date du 13 juin 2014, concerne l'enlèvement de trois groupes d'enfants et d'adultes transférés en Russie, puis relâchés au bout d'un à cinq jours.

Les requêtes individuelles, dont une vingtaine émanent de Crimée, portent sur les conséquences du conflit pour les populations civiles, qu'il s'agisse de violation du droit à la vie, du droit au respect de la vie privée ou du droit à la liberté et à la sûreté.

Accusé par l'Ukraine et les pays occidentaux de fournir troupes et équipements aux rebelles pro-russes, le gouvernement russe dément et accuse celui de Kiev de faire usage d'une force excessive contre les civils dans les régions indépendantistes de Donetsk et de Louhansk. (Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)