Moscou (awp/afp) - Le produit intérieur brut de la Russie s'est contracté de 0,6% sur un an au deuxième trimestre contre 1,2% au premier, selon une estimation publiée jeudi par le ministère de l'Economie qui se félicite du "ralentissement" de la récession.

Sur l'ensemble du premier semestre, la baisse du produit intérieur brut a été de 0,9% par rapport aux six premiers mois de 2015, estime le ministère dans son rapport mensuel de conjoncture.

Le chiffre officiel du PIB au deuxième trimestre doit être publié dans les semaines à venir par l'institut fédéral des statistiques.

Le pays traverse depuis un an et demi une profonde récession causée par l'effondrement des cours du pétrole et les sanctions économiques imposées par les Occidentaux à la crise ukrainienne.

Cette contraction de l'économie russe a été caractérisée par une envolée des prix et par conséquent une baisse brutale du pouvoir d'achat des ménages russes et de leur consommation.

Au deuxième trimestre, selon le ministère de l'Economie, le ralentissement de la crise a été favorisé par le rétablissement de la production industrielle et les secteurs des transports et agricole. En revanche, la construction et les ventes de détail continuent de peser sur l'activité.

Dans son rapport, le ministère relève que le PIB a baissé de moins en moins fort d'un mois sur l'autre: -0,2% en avril, -0,1% en mai (en données corrigées des variations saisonnières), avant d'atteindre une stabilité parfaite en juin.

Le ministre de l'Economie Alexeï Oulioukaïev a indiqué ces derniers mois espérer un possible retour à une dynamique positive du PIB en glissement annuel dès le troisième trimestre. Il a dit prévoir une contraction de 0,2% sur l'année après -3,7% en 2015.

La plupart des économistes sont plus pessimistes, le Fonds monétaire international prévoyant par exemple un recul de 1,2% sur l'année.

Experts et autorités russes s'accordent sur une chose cependant: une fois la récession terminée, la reprise s'annonce très lente, sauf rebond significatif du marché pétrolier, et seules des réformes structurelles majeures lui permettront de renouer avec une croissance forte.

afp/buc