La décision finale sera prise par le prince héritier Mohammed bin Salman, qui supervise la politique économique du royaume, ont-elles indiqué.

Elles ont souligné certains désaccords entre les conseils et ce que souhaite le prince héritier.

Le prince Mohammed bin Salman pourrait choisir d'introduire Aramaco en Bourse de New York pour des "considérations politiques", en raison de relations de longue date entre Ryad et Washington, ont-elles expliqué, ajoutant néanmoins que de facteurs financiers et commerciaux joueraient également un rôle dans le choix.

Le premier producteur pétrolier mondial, qui sera introduit en Bourse de Ryad, indiqué dans un communiqué que la décision sur le lieu de cotation externe n'avait pas encore été arrêtée. "Toutes les options continuent d'être étudiées", a-t-il déclaré en réponse à une demande de commentaire de Reuters.

Le gouvernement veut coter jusqu'à 5% du capital d'Aramco en Bourse de Ryad et sur au moins une Bourse étrangère au second semestre 2018, une opération qui s'inscrit dans son plan censé favoriser l'investissement et diversifier l'économie en réduisant sa dépendance aux hydrocarbures.

Certaines conseils, qui estiment que coter Aramco aux Etats-Unis l'exposerait à dévoiler des informations sensibles, ont recommandé la Bourse de Londres, ont rapporté le mois dernier plusieurs sources à Reuters.

Les dirigeants du groupe ont également évoqué un risque juridique plus grand, en particulier celui d'actions en nom collectif intentées par des actionnaires.

Une source du secteur a cependant dit que New York était probablement l'option privilégiée du gouvernement et du prince héritier. "C'est globalement correct", a-t-elle dit.

New York et Londres ne sont pas les seules candidates, la Bourse de Hong Kong est également sur les rangs, ont ajouté les sources.

Ryad espère lever jusqu'à 100 milliards de dollars avec cette opération, ce qui en ferait l'introduction en Bourse la plus importante du monde.

L'un des principaux points discutés dans le royaume porte sur la valorisation du groupe. Le prince héritier estime que sa valorisation pourrait représenter au moins 2.000 milliards de dollars, un chiffre jugé optimiste par certains analystes qui la situe entre 1.000 et 1.500 milliards de dollars.

Si le marché américain représente la plus importante source de capitaux au monde, une cotation à New York impliquerait de dévoiler un certain nombre d'informations. Les évaluations de réserves prouvées, les estimations d'évolution des prix du brut, les prévisions de la demande sont autant de facteurs qui entrent dans la valorisation d'Aramco, a souligné une autre source du secteur.

Les Bourses de New York et de Londres ont refusé de commenter ces informations.

(Rania El Gamal, Katie Paul et Alex Lawler; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)