Le développement du moteur LEAP est le principal défi de l'équipementier aéronautique français, engagé dans une spectaculaire montée en cadence de production pour satisfaire la forte demande d'A320neo et de 737MAX, les monocouloirs remotorisés respectifs d'Airbus et Boeing.

CFM est en train de travailler sur un "risque industriel potentiel" lié à la qualité d'un disque de turbine haute pression mais qui n'est pas du tout lié à la conception du moteur, a dit à des journalistes Philippe Petitcolin, directeur général de Safran.

"S'il y avait un impact, ça serait très très mineur pour Airbus et cela ne remet pas du tout en cause le nombre de livraisons prévu cette année", a-t-il souligné à l'occasion de la publication des résultats semestriels du groupe.

Le recours systématique à deux fournisseurs pour chaque pièce dans le cadre du programme LEAP permet de confirmer l'objectif de livrer une dizaine de moteurs pour Airbus et à peu près autant pour Boeing fin 2017 - à comparer à des rythmes hebdomadaires moyens de six et quatre unités respectivement.

"Le fait qu'on nous demande de plus en plus de moteurs est une indication très claire de la qualité de nos produits et de la satisfaction des clients CFM", a fait valoir Philippe Petitcolin.

Des problèmes sur le LEAP également sans lien avec la conception du moteur avaient conduit Boeing à suspendre temporairement les vols d'essai du 737MAX en mai.

Le LEAP est destiné à succéder au CFM56, le moteur le plus vendu au monde.

(Cyril Altmeyer et Tim Hepher, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Safran, Boeing Company (The), General Electric Company