BARCELONE, 31 août (Reuters) - Un anticholestérol expérimental développé en commun par Sanofi et son partenaire américain Regeneron Pharmaceuticals a divisé par deux le nombre de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux dans le cadre d'un essai clinique, ont annoncé dimanche des chercheurs.

Comme l'analyse a été menée de manière rétrospective, ces résultats ne sont pas concluants. Mais ils suggèrent pour la première fois que le fait de cibler la protéine PCSK9, qui affecte la dégradation par l'organisme du "mauvais" cholestérol dans le sang, permet de réduire drastiquement le risque cardiovasculaire pour des millions de patients.

Le traitement développé par Sanofi et Regeneron, l'alirocumab, fait partie d'une nouvelle catégorie de molécules -les inhibiteurs de PCSK9- sur laquelle travaillent également Amgen et Pfizer.

Les nouveaux traitements des uns et des autres pourraient être commercialisés dès l'année prochaine. Le marché est estimé à plusieurs milliards de dollars.

Sanofi et Regeneron avaient dit en juillet que neuf études de grande ampleur s'étaient traduites par une diminution significative de la concentration sanguine de "mauvais" cholestérol à la suite de la prise d'alirocumab.

Mais des précisions sur quatre de ces études viennent tout juste d'être dévoilées à la réunion annuelle de la Société européenne de cardiologie, qui se tient à Barcelone.

"D'avoir un tel résultat si vite dans cette étude est très encourageant", a déclaré Jennifer Robinson, cardiologue à l'université d'Iowa, qui a dirigé l'étude présentée dimanche. (Ben Hirschler, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Myriam Rivet)

Valeurs citées dans l'article : SANOFI, Pfizer Inc., Regeneron Pharmaceuticals Inc, Amgen, Inc.