À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 0,08% (-3,64 points) à 4.804,31 points tandis que le Dax allemand gagne 0,05% et le Footsie britannique 0,46%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,05% et le FTSEurofirst 300 0,08%.

Les frappes aériennes menées dimanche soir par l'armée française à Rakka, bastion de l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie, ont eu pour effet une remontée des cours du pétrole qui, bien que limitée et de courte durée, a profité aux valeurs du secteur : l'indice Stoxx paneuropéen de l'énergie a pris 0,93%.

En fin de séance en Europe, le baril de Brent, repassé en début de journée au-dessus de 45 dollars le baril, repartait à la baisse, cédant 2,4% à 43,42 dollars le baril après un plus haut à 45,18; le brut léger américain abandonnait 0,76% à 40,46 dollars après un pic à près de 42 dollars.

La remontée des cours liée au regain de tension géopolitique a été peu à peu occultée par les craintes d'un impact de celle-ci sur la demande.

Les mêmes inquiétudes ont pesé sur le secteur du tourisme et de l'hôtellerie, qui a chuté de 1,39%, affaibli par les craintes d'une désaffection des touristes pour l'Europe, en particulier la France. Accor a abandonné 4,71%, Air France-KLM 5,67%, Eurotunnel 3,04% et Aéroports de Paris 3,73%.

Les valeurs du luxe ont elles aussi souffert, à l'instar de LVMH (-1,39%, plus forte baisse du CAC), Kering (-0,7%) et Hermès (-1,35%).

"Les flux touristiques vers l'Europe vont nettement baisser dans les semaines qui viennent, et ce juste avant la période cruciale de Noël", soulignent les analystes de Bryan Garnier qui précisent que les fêtes de fin d'année comptent pour environ 30% du chiffre d'affaires du secteur du luxe.

La surperformance de Londres s'explique entre autres par la hausse de 4% d'AstraZeneca après l'annonce d'un retard dans le développement d'un médicament concurrent de l'un de ses médicaments vedettes, un traitement du cancer du poumon.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait sur une note hésitante, le Dow Jones prenant 0,3% tandis que le Nasdaq cédait 0,25%.

Sur le marché des changes, le dollar s'apprécie face aux autres grandes devises, le regain, même limité, d'aversion pour le risque s'ajoutant aux anticipations toujours présentes d'une hausse de taux par la Réserve fédérale dans un mois.

L'euro se traite autour de 1,0710 dollar, après débuté la journée en Asie tout juste à 1,07.

(Alistair Smout et Sudip Kar-Gupta, avec Pascale Denis à Paris, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)