Schroders reste globalement optimiste vis-à-vis des perspectives 2018 des marchés actions mondiaux, tout en restant conscient des risques potentiels. L’un des principaux est selon lui l’excès de confiance lui-même. Les valorisations des actions bénéficient d’un soutien du point de vue fondamental, mais le gérant les juge indéniablement élevées par rapport aux moyennes à long terme.

Même une fois ajustées en fonction du cycle, les valorisations (à l'aune du PER) sont proches de la limite haute de leur fourchette historique.

" La marge d'ajustement semble donc faible si les choses venaient à mal tourner ", prévient le gestionnaire d'actifs. Ce dernier fait aussi remarquer qu'après huit ans de hausse du marché américain, le risque d'un renversement de tendance augmente indubitablement.

Un autre risque concerne l'endettement. Schroders souligne que le fardeau global de la dette continue à augmenter d'une manière générale depuis la fin de la crise financière mondiale. Sachant que la question désormais n'est plus de savoir si les banques centrales vont resserrer leur politique mais quand, le gérant pense que le marché sous-estime l'impact négatif de la remontée des taux.

Il note par exemple que l'un des principaux indicateurs financiers à s'afficher dans le rouge aux États-Unis à l'heure actuelle est l'effet de levier non-financier. " Au lieu d'investir dans des biens d'équipement, bon nombre d'entreprises américaines se sont endettées pour racheter leurs propres actions et/ou augmenter leurs dividendes ", précise le gérant. Pour ce dernier, cette approche permet de soutenir les cours des actions mais elle n'est pas soutenable à moyen terme, surtout dans un contexte de hausse des taux.