Schroders a relevé ses prévisions de croissance pour trois BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) sur quatre, l'Inde faisant exception. La société note que les émergents et l'Europe sont en train de prendre le relais des Etats-Unis comme locomotives de la croissance mondiale. Dans le détail, Schroders a passé de 6,6% à 6,7% sa prévision de croissance 2018 pour la Chine mais continue à craindre un ralentissement imminent.

"Nous continuons d'anticiper un ralentissement au second semestre avec des conditions de crédit resserrées et un contexte extérieur parti pour s'affaiblir. Nous prévoyons toujours une nouvelle dépréciation de la monnaie à horizon de fin d'année", précise le gestionnaire d'actifs.

Au Brésil, l'allégement des préoccupations politiques devrait contribuer à restaurer la confiance. Par conséquent, la croissance pourrait atteindre 0,4% cette année, contre une précédente estimation de +0,2%, et 1,6% l'année prochaine (contre +1,4% en première estimation). "La dynamique d'inflation a également continué à s'améliorer, libérant la voie vers de nouvelles réduction des taux d'intérêt. Nous tablons désormais sur une diminution des taux à 7,75 % d'ici la fin de l'année contre 9,25 % actuellement", ajoute Schroders.

Concernant la Russie, Schroders a relevé sa prévision de croissance de 1,1% à 1,3% pour 2017 même si "la menace pour la croissance de nouvelles sanctions américaines est indéniable à plus long terme".

Enfin, l'Inde est le seul BRIC à faire l'objet d'une révision à la baisse de ses prévisions de croissance de la part de Schroders, de 7,4% à 6,9%. Le gestionnaire d'actifs la justifie par "une large surprise à la baisse des chiffres de la croissance pour le premier trimestre et l'introduction d'une taxe sur les marchandises et services (GST)".