Schroders, par la voix de son directeur de la gestion Actions européennes Rory Bateman, continuer de juger favorablement les perspectives des actions pan-européennes en 2018, même après leur récente progression. S'il note que les valorisations sont élevées, le gestionnaire d'actifs pense que de solides performances sont possibles en 2018, à la faveur de trois facteurs : l’amélioration des marges bénéficiaires des entreprises, la faiblesse de l’inflation et la diminution des corrélations.

Concernant l'amélioration des marges bénéficiaires des entreprises, Schroders note que ces dernières restent inférieures à celles des sociétés américaines. Cette situation diffère de celle observée dans les années 2000 où les marges dans les deux régions étaient largement similaires. Si la réduction de cet écart risque de prendre quelques années, "la poursuite de l'augmentation des marges bénéficiaires des sociétés européennes, dans le contexte de l'accélération de la croissance en Europe, devrait leur donner la possibilité de dépasser les attentes des analystes", estime Rory Bateman, directeur de la gestion Actions européennes de Schroders.

Ensuite, pour ce qui est de l'inflation, Schroders prévoit qu'elle reste modeste en 2018 bien que supérieure aux niveaux extrêmement bas observés il y a deux ans.

Dans ce contexte, "les actions peuvent constituer une solide alternative aux placements concurrents à faible rendement comme les obligations, ce qui laisse entrevoir à son tour une possible baisse de la prime de risque des actions. Cette prime correspond au surcroît de performance par rapport au taux sans risque (c'est-à-dire le taux offert par les emprunts d'État) qui rémunère les investisseurs pour le risque relativement plus important associé aux placements en actions. La baisse de la prime de risque des actions permet à son tour une valorisation du marché global supérieure aux normes historiques", explique Rory Bateman (Schroders).

Enfin, la diminution des corrélations entre les marchés actions - ces dernières années, tous les indices ont globalement progressé sur fond de politique monétaire très accommodantes dans toutes les régions du monde - va permettre de faire le tri entre les valeurs en fonction de leurs fondamentaux. "La diminution des corrélations devrait permettre l'obtention de performances supérieures via la sélection de titres spécifiques, au lieu de se focaliser sur les thèmes macroéconomiques généraux", souligne Rory Bateman, directeur de la gestion Actions européennes de Schroders.