À Paris, le CAC 40 recule de 0,09% à 5.331,75 points vers 10h20 GMT et à Francfort, le Dax est pratiquement inchangé (+0,02%). Les indices paneuropéens FTSEurofirst 300 et Stoxx 600 sont quasi-stables, et l'EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,06%.

Le repli est en revanche plus prononcé pour l'indice italien Footsie MIB, qui perd 1,2%, plombé par le recul de ses valeurs bancaires dans la perspective d'éventuelles élections italiennes anticipées dès cet automne. Banco BPM lâche 3,2%, UBI Banca se replie de 2,1% et Unicredit recule de 2,1%.

La baisse des banques italiennes pénalise l'ensemble du secteur en Europe (-0,15%). Ces tensions se retrouvent également sur le marché obligataire, où le rendement des emprunts souverains de l'Italie à 10 ans progresse à 2,15%, au plus haut depuis près de deux semaines.

Le plus fort repli sectoriel en Europe est toutefois pour le compartiment automobile (-0,32%) qui poursuit son repli entamé début mai. A Paris, Peugeot, Michelin ou encore Valeo perdent entre 0,3% et 0,6%.

A l'inverse, Carrefour (+1,6%) signe la plus forte hausse du CAC 40, soutenu par des spéculations sur la nomination à la tête du géant de la distribution de l'actuel PDG de Fnac Darty, Alexandre Bompard. La perspective d'un possible départ de ce dernier pèse parallèlement sur le titre Fnac Darty (-2,6%).

A Francfort, Lanxess, numéro un mondial du caoutchouc synthétique, grimpe de 3,5% après l'annonce de l'entrée à son capital de Berkshire Hathaway, le conglomérat américain dirigé par Warren Buffett.

A Madrid, IAG cède 2,25% après la panne informatique qui a obligé sa filiale British Airways à annuler des centaines de vols pendant le week-end et continue de perturber son activité.

Sur le marché des changes, la livre sterling regagne du terrain face au dollar et à l'euro après la baisse provoquée en fin de semaine par des sondages montrant que l'avance des conservateurs sur les travaillistes dans les intentions de vote pour les législatives du 8 juin se réduit.

De leur côté, les cours du pétrole sont en léger repli, le marché restant sur la déception causée par les décisions de l'Opep jeudi et l'annonce le lendemain d'une nouvelle augmentation du nombre de puits en exploitation aux Etats-Unis.

"La prolongation de la réduction de la production de l'Opep devrait conduire à une baisse des stocks aux deuxième et troisième trimestres et soutenir les prix du pétrole. Toutefois, quand cet accord prendra fin, à un moment qui coïncidera avec une forte hausse des gisements de schiste, le marché semblera à nouveau saturé", expliquent lundi les analystes de Morgan Stanley, qui ont abaissé leurs prévisions pour les prix du pétrole en 2018.

En l'absence de Wall Street et de la Bourse de Londres, fermées pour cause de jours fériés, les investisseurs européens devraient tourner leur attention sur l'audition de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), au Parlement européen à partir de 13h00 GMT.

La suite de la semaine sera animée entre autres par les premiers chiffres de l'inflation en Allemagne et dans l'ensemble de la zone euro, ainsi que par ceux des revenus et dépenses des ménages aux Etats-Unis, en attendant le rapport mensuel sur l'emploi américain, vendredi.

(Blandine Hénault, édité par Marc Angrand)