Ce week-end les dirigeants des pays du G20 se réuniront en Chine pour le onzième sommet depuis la création du groupe. Un sujet de discussion pendant ce sommet du 4 au 5 septembre sera la ratification par les pays membres des engagements pris pendant la Conférence de Paris de 2015 sur le climat (COP21). A ce jour, seulement 23 pays ont ratifié l’accord issu de la COP 21 de Paris. Pourtant, les mesures pour limiter le réchauffement climatique pourraient faire un grand pas en avant ce week-end lors de la fermeture des bourses. Les deux plus gros émetteurs de CO2, la Chine et les Etats-Unis, semblent tous les deux de bonne volonté pour avancer rapidement leurs engagements pour la réduction des gaz à effet de serre.

La Chine entend remplir ses engagements plus tôt que prévu. Les dirigeants chinois s’efforcent de réduire la dépendance du pays sur le charbon et augmenter l’investissement dans l’énergie renouvelable. Côté américain, le Président Obama cherche toujours à soigner son image avant de quitter la Maison Blanche et voit son dernier G20 comme une occasion de marquer l’histoire dans la lutte contre le réchauffement climatique. Comme les deux puissances représentent environ 40 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète, une ratification chinoise et américaine de l’accord sur le climat ce week-end aurait toutes les chances de décider d’autres pays à sauter le pas à leur tour.


 
 
 
Plus tôt cette année, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a exhorté les pays membres du G20 à doubler les investissements dans les énergies propres d’ici à 2020. De nombreux pays de l’Inde à l’Allemagne ont déjà pris des mesures pour diminuer leurs subventions bénéficiant aux énergies fossiles. Le processus est bien enclenché parmi les pays du G20 et on peut raisonnablement s’attendre à une ratification par la Chine et les Etats-Unis de l’accord sur le climat avec des engagements concrets des deux parties ce week-end. 
 
Un accord sur le climat par plusieurs membres du G20 serait annonciateur des subventions gouvernementales à destination des compagnies dans les secteurs de l’énergie renouvelable. En outre, des incitations et des plans politiques pourraient être mis en place dès ce week-end pour que les capitaux privés approvisionnent plus librement les investissements verts. Depuis la Crise Financière, les compagnies centrées sur l’énergie verte, tributaires des subventions gouvernementales pour assurer leur rentabilité, ont souffert avec les coupes budgétaires des pays en crise. Nous estimons que les marchés financiers n’escomptent pas la possibilité de ce grand bond en avant ce week-end dans la lutte contre le réchauffement climatique avec des perspectives d’une remise en place des subventions à destination du secteur de l’énergie verte. Donc une opportunité pour les investisseurs avertis avant la clôture des bourses cette semaine.

Nous recommandons de prendre des positions sur les compagnies actives dans l’énergie solaire et éolienne. Des positions acheteuses pourraient être prises dans des grandes entreprises comme  First Solar (FSLR), SolarCity (SCTY) ou Vestas Wind Systems (VWS). Cependant, nous préférons une approche plus large à travers des fonds indiciels sur les indices d’énergie verte. Comme l’envergure d’un accord ce week-end sera mondiale, un investisseur pourrait diversifier son risque et mieux capturer une lame de fond dans le secteur via deux ETFs avec des allocations géographiques équilibrées.  



Le premier fonds indiciel, le Guggenheim Solar Energy Fund (TAN), se traite à New York et couvre le secteur de l’énergie solaire. Ce fond investit 37% sur des compagnies solaires américaines, 30% sur des compagnies chinoises avec le solde sur des compagnies dans d’autres pays développés.  





Le deuxième fonds indiciel, le First Trust Global Wind Energy ETF (FAN), se traite également à New York et couvre le secteur de l’énergie éolienne. Ce fonds investit plus de la moitié de ses actifs sur des titres en Espagne (23%), en Allemagne (13%), au Danemark (13%), et aux Etats-Unis (12%).  





Pour ceux qui souhaitent jouer le thème de l’énergie verte via le marché options, nous vous conseillons de prendre des options d’achat hors-de-la-monnaie sur les grandes entreprises du secteur, le marché options n’étant pas suffisamment liquide sur nos ETFs. Un spread haussier sur options d’achat sur des titres tels que Solar City et Vestas, par exemple, nous semble opportun avant la clôture des marchés cette semaine.

Un autre thème à jouer est le déclin du secteur énergétique du charbon. Beaucoup de pays ont déjà retiré leurs subventions pour les compagnies charbonnières et on peut espérer voir d’autres annonces dans ce sens suite au G20 ce week-end. Les investisseurs peuvent compléter leurs positions sur l’énergie solaire et éolienne avec une position à découvert sur Market Vectors Coal ETF (KOL).