Selon une étude d'Allianz Global Investors portant sur les 45 dernières années, les dividendes sont l'un des principaux moteurs de la performance des investissements en actions en période de taux d'intérêt réels bas. Les entreprises européennes versent des dividendes particulièrement élevés, selon l'étude d'AllianzGI intitulée « Dividends instead of low interest rates ».

En 2014, le rendement moyen du dividende de l'indice MSCI Europe est ressorti à 3,3%, créant ainsi un écart important, presque sans précédent dans l'histoire, entre le rendement du dividende des actions européennes et celui du coupon des obligations d'entreprise et des emprunts d'État européens.

Sur la période concernée, les investisseurs en actions européennes ont bénéficié de versements de dividendes très élevés. Depuis 1970, sur des périodes glissantes de 5 ans, les dividendes ont apporté une contribution continuellement positive à la performance de l'indice MSCI Europe, et permis de compenser en partie, ou d'atténuer les effets des baisses des cours de bourse (1970-1975, 2000-2005).

Entre 1970 et 2014, les dividendes ont représenté 39 % du total de la performance annualisée des investissements en actions de l'indice MSCI Europe. Ils ont également contribué à hauteur de plus d'un tiers à la performance totale des indices d'autres régions, comme l'Amérique du Nord (MSCI North America) ou l'Asie-Pacifique (MSCI Pacific), malgré un rendement du dividende plus faible en valeur absolue.

L'observation du marché américain entre 1950 et 2014 met également en avant la capacité des dividendes à faire office de « facteur stabilisateur ». Sur cette période, les stratégies investies en valeurs de rendement ont en effet enregistré des performances plus élevées que le marché dans son ensemble, tant dans des phases inflationnistes que déflationnistes.