Le référendum italien du 4 décembre engendre un mouvement de défiance et une dégradation logique de la prime de risque des bons du Trésor italien (BTP). Les volumes d'échange sur le contrat à terme BTP témoignent de la pression vendeuse et le spread italien à 10 ans cote 190 points de base alors que, depuis un mois, aucun sondage ne prédit une victoire du "oui", note Natixis Asset Management. Le gestionnaire d'actifs reste dans ce contexte à l'écart des obligations italiennes de maturités supérieures à 10 ans.

Toutefois, Natixis AM s'attend à ce que les flux de remboursement soutiennent le BTP dans les semaines à venir.

Un autre marché est sous pression, souligne la société de gestion, celui des OAT (obligations assimilables du Trésor) françaises. Le recours au repo et au contrat à terme facilite la mise en œuvre de positions vendeuses. Les opérateurs (anglo-saxons) ont clairement en tête les prochaines échéances électorales, commente Natixis AM. Le spread français s'est tendu à près de 60 points de base, avant les dernières adjudications de l'année ce jeudi. "En termes de stratégie, nous restons favorables aux Bonos (qui souffrent dans le sillage des BTPs) et globalement sous-exposés aux pays core contre Allemagne", indique la société de gestion d'actifs.