Pénalisé par une nouvelle baisse de taux de sa banque centrale, par la perspective inverse d’un resserrement monétaire de la Réserve Fédérale américaine et par le séisme meurtrier qui a secoué l’île en début de semaine, le Kiwi entame une glissade qui pourrait s’accentuer au cours des prochaines séances.

Dans la foulée de l’élection de Donald Trump, qu’elle a évidemment prise en compte, et pour la troisième fois cette année, la Reserve Bank of New-Zealand (RBNZ) a en effet abaissé le loyer de l’argent d’un quart de point, lequel pointe désormais à 1.75%. Bien que confiante sur le niveau de la croissance et de l’inflation, l’institution se méfie des risques internationaux et a ainsi à nouveau choisi d’adopter une attitude expansionniste.

A l’opposé, Janet Yellen souhaite une hausse de taux « relativement rapidement » si les données économiques continuent de montrer des progrès alors que les inscriptions hebdomadaires au chômage n’ont jamais été aussi faibles depuis 43 ans aux Etats-Unis.

Cette divergence de politique monétaire plaide donc en faveur d’une baisse plus prononcée de la devise néo-zélandaise, par ailleurs chahutée par le violent séisme de magnitude 7,8 survenu sur l’île le 14 Novembre dernier, faisant deux morts et de nombreux blessés, et causant d’importants dégâts d’infrastructures.

Graphiquement, bien qu’il ait progressé face au billet vert en 2016, la rupture en clôture quotidienne d’un support important à 0.7045 USD ouvre la voie d’une accélération du repli du Dollar néo-zélandais vers 0.6962 puis 0.6851 et 0.6690 USD si la droite de tendance haussière venait à céder à son tour. Nous sommes par conséquent baissiers sur la parité tant que les cours évolueront sous notre résistance de court terme à 0.7165 USD.