(Actualisé avec revendication d'Aqmi, précisions)

BAMAKO, 2 juillet (Reuters) - Six casques bleus ont été tués et cinq autres grièvement blessés dans une attaque contre un convoi des Nations unies dans le nord du Mali, à 45 km au sud de Tombouctou, a annoncé jeudi la Minusma, la mission de l'Onu sur place.

L'attaque a été revendiquée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

La Minusma précise avoir dépêché des renforts sur les lieux de l'attaque, sur la route de Goundam, et des hélicoptères de combat dans le secteur.

Les victimes étaient toutes issue du contingent burkinabé de la Minusma, a indiqué l'Onu.

"Les responsables de ce crime ignoble doivent être identifiés et remis à la justice aussi rapidement que possible", a déclaré Mongi Hamdi, représentant spécial du secrétaire général de l'Onu au Mali et chef de la Minusma.

Un porte-parole d'Aqmi a déclaré au site mauritanien Alakbar, qui reçoit habituellement des communiqués des groupes islamistes armés, qu'il était responsable de l'attaque du convoi.

Le porte-parole d'Aqmi a parlé de sept casques bleus tués et de quatre véhicules de la Minusma détruits, indique Alakbar.

La France a décidé fin juin de renforcer son soutien à la Minusma afin d'aider la force onusienne - cible régulière d'attaques - à accompagner la mise en place de l'accord de paix au Mali.

En comptant la dernière attaque en date, 42 soldats onusiens ont été tués au Mali depuis la création de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en avril 2013 et 166 blessés.

Quelque 10.000 casques bleus sont déployés dans le pays.

L'armée française est intervenue au Mali en janvier 2013 pour freiner l'avancée de groupes djihadistes qui menaçaient la capitale Bamako. Deux ans et demi après, elle reste présente dans le pays via son opération antiterroriste Barkhane qui mobilise plus de 3.000 hommes dans la région sahélo-saharienne.

La coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui réunit les principaux groupes rebelles touaregs du nord du Mali, a signé le mois dernier un accord de paix et de réconciliation conclu sous l'égide de l'Algérie.

Le document accorde davantage d'autonomie au Nord malien et prévoit la création d'une force de sécurité régionale ainsi qu'un plan de développement pour le Nord, mais laisse aux partis politiques le soin de débattre de l'identité politique de l'Azawad. (Souleymane Ag Anara et Adama Diarra, avec Joe Bavier; Marine Pennetier, Guy Kerivel et Danielle Rouquié pour le service français)