Moscou (awp) - Le fabricant de matériel ferroviaire Stadler Rail a réduit le volume de son contrat avec la société russe Aeroexpress, avec laquelle il avait signé il y a trois ans un accord portant sur la livraison de 24 rames automotrices à deux étages. Au final, Stadler ne livrera que onze rames de train. La société Aeroexpress assure les liaisons ferroviaires entre les aéroports moscovites de Vnukovo et Domodedovo et le centre-ville de la capitale russe.

En raison de l'effondrement des prix du gaz et du pétrole, des sanctions commerciales contre la Russie et de la chute du rouble, Aeroexpress a connu des difficultés de paiement, écrit Stadler jeudi dans un communiqué. Stadler a donc proposé une solution en concertation avec l'Assurance suisse contre les risques à l'exportations (SERV) et la banque Gazprom, qui finance l'opération. Stadler a accepté de réduire le volume de la commande et d'étaler les délais de paiement.

Les onze rames automotrices seront livrées pour la coupe du monde de football, qui se tiendra en Russie en 2018. Sur les treize rames auxquelles Aeroexpress renonce, Stadler a pu d'ores et déjà en placer cinq en Azerbaïdjan et quatre en Géorgie. Aeroexpress pourrait finalement acquérir les quatre derniers, espère Stadler.

Les nouveaux trains sont prévus pour circuler sur des voies à écartement de 1520 mm, la norme dans les pays de la défunte Union soviétique. Ils sont conçus pour les conditions climatiques extrêmes de la Russie, où les températures peuvent varier entre -50° C en hiver et +40° C en été, écrit Stadler. Les wagons peuvent circuler à une vitesse de 160 km/h. Ils sont construits en aluminium et sont plus légers que les trains en acier, ce qui permet des économies d'énergie.

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