Après la décision de la Banque d'Angleterre annoncée hier de ne pas abaisser ses taux d'intérêt trois semaines après la victoire du Brexit au référendum, State Street souligne la surprise qu'a constitué cette absence de soutien. "Il est très surprenant que la Banque d'Angleterre aille à l'encontre des attentes du marché si peu de temps après le vote du Brexit", note Michaël Metcalfe, Directeur de la stratégie Global macro chez State Street Global Markets.

"La baisse des taux n'est peut-être que partie remise - mais même si elle était finalement annoncée à la prochaine réunion de la BoE, ce délai laisse présager des inquiétudes sur l'impact inflationniste de la Livre sterling faible et des incertitudes quant au rythme du ralentissement de l'économie", prévient-il.

De son côté, Bill Street, Directeur des investissements EMEA de State Street Global Advisors, se projette dans la future réunion de politique monétaire de la BoE, en août. "La prochaine réunion du MPC coïncidera avec la publication du rapport d'Inflation de la Banque d'Angleterre (BoE): une occasion idéale pour permettre à la BoE de réagir au vote du Brexit. La baisse des taux d'intérêt devrait intervenir au plus tard le 4 août et pourrait s'accompagner d'autres mesures, comme la mise en place d'un nouveau cycle d'assouplissement quantitatif", souligne-t-il.