Genève (awp/afp) - Le Japon a accepté formellement l'accord sur les subventions à la pêche, rejoignant les Etats-Unis, la Chine et l'Union européenne, a annoncé mardi l'Organisation mondiale du Commerce.

Après plus de décennies de négociations pour interdire les subventions qui encouragent la surpêche et menacent les ressources halieutiques dans le monde, un accord a finalement été conclu fin juin.

La directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala a reçu les instruments d'acceptation de l'accord des mains de l'ambassadeur du Japon auprès des organisations internationales Kazuyuki Yamazaki.

Elle a salué "l'acceptation formelle par le Japon de l'accord sur les subventions à la pêche".

Il s'agit "d'un pas significatif ayant une grande importance compte-tenu du statut du Japon en tant qu'important pays" dans le domaine de la pêche, a-t-elle déclaré.

Face au défi que constituent le surpêche et la diminution des stocks de poissons, "la participation active du Japon" et l'adhésion d'un plus grand nombre de pays membres de l'OMC "sera crucial", a-t-elle souligné.

L'accord de 2022 interdit les subventions contribuant à la pêche dite "illicite, non déclarée et non réglementée" et les aides à la pêche concernant les stocks surexploités.

Mais il ne concerne pas les subventions qui contribuent à la surcapacité (trop grand nombre de navires et/ou de pêcheurs) et à la surpêche en général.

M. Yamazaki a assuré que cette acceptation traduisait "la ferme détermination" de son pays "historiquement familier avec les ressources halieutiques, et promoteur d'un système commercial multilatéral à oeuvrer ensemble afin d'assurer la sécurité alimentaire et une pêche durable basée sur des règles".

Douze membres de l'OMC ont formellement accepté l'accord: Belize, le Canada, la Chine, l'Union européenne, l'Islande, le Japon, le Nigeria, les Seychelles, Singapour, la Suisse, les Emirats arabes unis et les Etats-Unis.

Pour qu'il soit appliqué l'accord, les deux tiers des 164 Etats membres de l'OMC doivent formellement l'adopter en déposant un "instrument d'acceptation" auprès de l'organisation basée à Genève.

afp/rp