Suite à l’annonce, le franc suisse s’est apprécié jusqu’à 30% par rapport à l'euro, alors que l’indice boursier SMI a affiché au cours de la séance un repli historique.
En tant que petite économie orientée vers l'exportation avec un secteur bancaire imposant, le marché actions a été fortement impacté par cette nouvelle.

Evolution Intraday de l'indice SMI et de la parité EUR/CHF:
 



Les sociétés exportatrices:


L’essor de la monnaie nationale nuit sévèrement aux sociétés suisses qui réalisent la majorité de leurs revenus à l'extérieur du pays :
- Les spécialistes de l’industrie du luxe, la Compagnie Financiere Richemont et Swatch Group ont enregistré les plus fortes baisses, s’élevant à plus de 15%.  
- Les géants pharmaceutiques souffrent également, avec Novartis et Actelion qui se sont dépréciés d’environ 11% et 13% respectivement.
- La perte du leader cimentier mondial Holcim s’est établie à près de 11%.
- Les valeurs technologiques subissent la crise aussi, tel que ABB Ltd  qui perd plus de 10%.
 

Le secteur financier:

L’appréciation du franc suisse ravage les banques helvétiques ainsi que les sociétés financières, fortement exposées au marché de capitaux mondial et aux risques de change. Credit Suisse, UBS et Julius Baer plongent de plus de 10%. Le taux de change pourrait affaiblir considérablement les revenus de ces institutions financières. En effet, Credit Suisse avait déclaré après ses résultats du troisième trimestre qu’une hausse de 10% du franc suisse par rapport à l'euro aurait supprimé CHF 180 millions de son revenu avant impôt au cours des neuf premiers mois de l'an dernier.
 

Le secteur touristique:

Le tourisme local est également susceptible d'être négativement influencé par la hausse de la monnaie nationale.


La BNS a donc cédé devant la pression des marchés, anticipant un QE de la Banque centrale européenne. Ce retrait constitue un signe révélant que l'intervention de la BCE paraît inéluctable. Les actions en zone euro pourront profiter largement, par conséquent, de cette nouvelle donne monétaire.
L'année 2015 s'annoncait indécise et volatile... elle le confirme au quotidien.