A cette date, le pays sera amené à voter la mise en place ou non d'un revenu de base inconditionnel pour remplacer divers avantages sociaux. 
En effet, le gouvernement a suggéré une somme minimale mensuelle s'élevant à 2,500 francs par mois pour un adulte, et le quart de celle-ci pour un enfant.

Cette introduction d'un salaire minimum tiendrait les personnes qui la toucheraient à peine sur le seuil de pauvreté, usuellement défini comme 60% du revenu national médian disponible, alors que la Suisse reste un des pays les plus chers du monde.
Cette somme annuelle de 30,000 francs perçue se situerait juste au-dessus du seuil de pauvreté de 2014 qui était de 29,501 francs.

De plus, une étude de "Statistics Office" a révélé que quasiment 1 personne sur 8 en Suisse aurait été sous ce seuil en 2014, ce qui est plus important qu'en France, au Danemark et en Norvège. Aussi, 1 suisse sur 5 serait susceptible de devenir pauvre.
Selon Andreas Ladner, professeur de sciences politiques à l'Université de Lausanne "Il y a peu de personnes qui n'ont pas assez d'argent, et il y a quelques personnes qui travaillent et qui ne gagnent pas assez". 


Proportion de personnes vivant sous "la ligne de risque de pauvreté" :

La ligne de risque de pauvreté est définie par 60% du revenue médian national.


Les plébiscites sont une partie commune de la Suisse, avec des votes multiples chaque année. L'initiative d'instaurer un revenu de base a lieu après que la proposition a rassemblé les 100,000 signatures nécessaires. Cette idée a aussi suscité l'intérêt d'autres pays, comme le Canada, les Pays-Bas, ou la Finlande, où une étude initiale a commencé l'année dernière.

Jusqu'à présent, toutes les propositions de salaire minimum ont été rejetées par la population helvète, notamment sur un dernier sondage établi au mois d'avril, comme nous le montre le graphique ci-dessous.


Répartition des votes concernant la mise en place d'un salaire minimum suisse


La proposition est opposée par le gouvernement, qui explique que cette bourse minimum signifierait des impôts plus hauts, créérait des obstacles pour travailler et favoriserait le manque de compétences. L'économie est déjà paralysée par la force du franc suisse, avec des entreprises avertissant de leur potentielle délocalisation pour réduire les coûts de production.