DAKAR, 19 octobre (Reuters) - Les forces françaises au Mali ont interpellé trois hommes dans le cadre de l'enquête ouverte après l'attaque à la roquette contre une base de l'Onu qui avait tué un casque bleu sénégalais, a annoncé dimanche l'armée française.

L'attaque avait eu lieu le 7 octobre dernier contre un camp de la force de maintien de la paix de l'Onu, la Minusma, à Kidal, dans le Nord malien.

Une perquisition a été menée vendredi dans une maison de Kidal et a permis de mettre la main sur une importante cache d'armes du même type que celles utilisées dans les attaques contre les forces des Nations unies, précise le communiqué de Barkhane, l'opération de contre-terrorisme menée par la France au Sahel. Parmi les armes découvertes figuraient aussi des lance-roquettes, des roquettes et des explosifs.

Le propriétaire de la maison est soupçonné d'être directement lié à l'attaque, précise le communiqué. Des informations découvertes dans la maison ont donné des indices sur l'identité de celui qui est à l'origine de l'attaque, qui a pris la fuite.

Les trois personnes interpellées seront rapidement transférées aux autorités maliennes, précise le communiqué.

Les insurgés islamistes, toujours actifs dans le nord du Mali, ont intensifié leurs attaques contre les forces étrangères ces derniers mois. Neuf soldats de la Minusma ont été tués dans une embuscade début octobre.

Les rebelles islamistes et séparatistes, qui s'étaient emparés du Nord malien en profitant du vide du pouvoir créé par un coup d'Etat dans la capitale Bamako au printemps 2012, ont été chassés par les forces françaises de l'opération Serval début 2013. La Minusma s'est déployée à l'été 2013, prenant le relais d'une force africaine, la Misma, et des élections ont eu lieu.

Mais il y a eu ces derniers mois une nette augmentation des attaques contre les forces de l'Onu alors que la France prenait du recul en se réorganisant au niveau régional avec le dispositif Barkhane et que l'armée malienne était contrainte de retirer ses troupes de la région de Kidal en mai après une tentative manquée de reprise de la ville aux rebelles touaregs. (Danielle Rouquié pour le service français)