AMMAN/BEYROUTH, 29 novembre (Reuters) - Des bombardements, sans doute imputables à l'armée de l'air russe, ont tué une trentaine de personnes au moins dimanche dans la ville d'Ariha, dans le nord-ouest de la Syrie, a-t-on appris auprès de sauveteurs présents dans cette zone tenue par des insurgés.

La frappe aérienne sur Ariha, une localité située dans la province d'Idlib, a touché un marché très fréquenté et a également fait des dizaines de blessés, ont dit les sauveteurs.

L'un d'entre eux, Mohammed Koueïssi, a déclaré que 31 corps avaient été identifiés.

"Les vendeurs rameutaient les clients quand, tout à coup, nous avons entendu le bruit des avions et en moins d'une seconde, les avions ont frappé, provoquant un silence de mort", a Mohammed Amine Krabi, un autre sauveteur.

"J'ai vu des personnes jetées dans les rues, des corps déchiquetés et des enfants terrifiés qui appelaient leurs parents", a-t-il dit.

Les deux hommes ont été contactés par Reuters et s'exprimaient depuis Ariha.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG basée à Londres qui s'appuie sur un vaste réseau d'informateurs situés en Syrie, avait fait part dans la matinée d'un bilan de 18 morts dont quatre enfants, prévenant toutefois qu'il risquait de s'alourdir. (Suleiman Al-Khalidi,; Nicolas Delame pour le service français)