WASHINGTON, 12 février (Reuters) - La Russie doit cesser "d'utiliser le prétexte de la lutte contre l'Etat islamique pour s'impliquer davantage dans la guerre civile syrienne", a déclaré vendredi un porte-parole de la Maison blanche, quelques heures après la conclusion d'un accord qui prévoit la "cessation des hostilités" d'ici une semaine.

"Dans les jours qui viennent, nous attendons des actes, pas seulement des mots, qui démontrent que toutes les parties sont prêtes à honorer leurs engagements", a ajouté Eric Schultz.

Les Etats membres du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) réunis à Munich se sont entendus sur la mise en oeuvre d'ici une semaine d'une "cessation des hostilités" et sur l'acheminement rapide de l'aide humanitaire dans les zones assiégées.

L'accord prévoit toutefois la poursuite de la lutte contre les mouvements djihadistes, notamment l'Etat islamique (EI ou EIIL) et le Front al Nosra, branche locale d'Al Qaïda, ce qui, aux yeux de Damas et de Moscou, justifie celle des offensives en cours, notamment autour d'Alep.

Bachar al Assad "se trompe s'il pense que le conflit peut résolu par la force", a par ailleurs déclaré un porte-parole du département d'Etat. Dans un entretien accordé jeudi à l'AFP, le président syrien se dit décidé à reconquérir l'intégralité du territoire syrien et à poursuivre le combat contre le "terrorisme". (Jeff Mason et Arshad Mohammed, Jean-Philippe Lefief pour le service français)