BEYROUTH, 1er mars (Reuters) - Un des principaux groupes rebelles syriens soutenus par les pays occidentaux a annoncé dimanche sa dissolution et le ralliement de ses combattants à une alliance islamiste après une défaite militaire face au Front al Nosra, lié à Al Qaïda.

Membre de l'Armée syrienne libre (ASL), le mouvement Hazzm était l'une des dernières survivances de l'insurrection non djihadistes dans le nord de la Syrie, presque entièrement passé aux mains du Front al Nosra et de l'Etat islamique.

Au terme d'une semaine de combats contre Al Nosra, Hazzm a perdu samedi une base stratégique de la province d'Alep, où 30 de ses combattants ont été tués, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition.

En conséquence, le mouvement a annoncé dans un communiqué mis en ligne dimanche sa dissolution et le ralliement de ses combattants au Front Chamiyah, une alliance de brigades islamistes de la région d'Alep.

Hazzm dit avoir reçu une aide militaire limitée de pays hostiles au régime de Bachar al Assad, dont des missiles antichars américains, insuffisante pour tenir tête aux groupes djihadistes mieux équipés et organisés.

La région d'Alep a été le théâtre de violents combats ces derniers mois, entre groupes rebelles rivaux mais aussi avec l'armée gouvernementale syrienne qui tente d'encercler les quartiers de la ville tenus par les insurgés.

L'émissaire de l'Onu Staffan de Mistura s'est rendu samedi et dimanche à Damas pour tenter de négocier un cessez-le-feu local.

Il a déclaré que le gouvernement était prêt à suspendre ses bombardements terrestres et aériens pendant une période de six semaines afin de permettre l'envoi d'aide humanitaire aux habitants d'Alep. La date de cette éventuelle trêve n'a pas encore été annoncée.

(Oliver Holmes; Tangi Salaün pour le service français) )