Les rumeurs vont bon train depuis des mois sur le devenir de Twitter. Son niveau de cotation fin janvier (à son plus bas historique de l'époque autour des 15,5 dollars) en faisait une possible proie à acquérir. La compagnie avait en effet perdu près de 30% de sa valeur sur les 3 premières semaines de l'année. Au regard de ces éléments, il n'en fallut guère plus pour faire naître des bruits de couloir:
- La société News Corp, géant des médias appartenant à Ruper Murdoch, a dû démentir une quelconque volonté de racheté la société en début d'année.
- L'investisseur Marc Andreessen et le fonds Silver Lake Partners ont tenté en février 2016 de s'associer pour racheter ou restructurer l'entreprise. Cette rumeur avait fait bondir l'action de 10%.
- Google par le biais de sa maison mère Alphabet, fait également partie des noms souvent évoqués pour dévorer l'oiseau bleu. Hors au regard de la capitalisation boursière de Twitter (moins de 14 milliards de dollars) et le trésor de guerre de près de 80 milliards de dollars de Google, c'est un sérieux candidat qui se dessine.
La dernière rumeur en date, celle du début août, ou certains verraient bien l'ancien directeur de Microsoft Steve Ballmer et le prince d'Arabie Saoudite Al-Waleed bin Talal racheter Twitter. Ces derniers sont déjà actionnaires de la société avec un peu moins de 4% des parts pour le premier et 4.94% pour le second. Cette rumeur aura au moins eu le mérite de faire remonter le cours de l'action également de 10% le 3 et 4 août 2016.
Variation du cours de l'action Twitter depuis le début d'année 2016
Le marché des options en effervescence
Quoi qu'il en soit, les opérateurs et investisseurs ont fait leur choix. Sur ces dernières semaines écoulées, ils se placent majoritairement à l'achat d'options 'call'. Il est en effet possible de suivre l'activité du marché des options sur l'action Twitter avec les contrats les plus actifs et la volatilité implicite qui en découle.
Constat d'un fort volume de "call" depuis plus de 20 séances
Selon certains analystes, le rachat de LinkedIn par Microsoft récemment ne serait pas étranger à la hausse marquée du titre Twitter ces dernières semaines (+24% depuis le 29 juillet). Selon Business Insider, "les investisseurs de Twitter semblent en réalité plus excités par une potentielle acquisition que par le projet de l'actuel dirigeant de l'entreprise". Certains professionnels estiment même, comme Robinson Humphrey de SunTrust que les investisseurs donnent six mois à Twitter pour redresser la barre sous peine d'un inévitable rachat dès 2017 !