Cette séance de mardi semble constituer un 'bis repetita' de la veille, avec une stagnation généralisée de la valeur de l'ensemble des dettes européennes et US, et pour des raisons similaires puisqu'aucune 'stat' n'est inscrite au calendrier ce mardi aux Etats Unis, à part les stocks de pétrole.

En Europe, un seul chiffre à se mettre sous la dent ce matin: l'indice 'ZEW' (le baromètre du moral des investisseurs et analystes allemands) s'est dégradé de 1,5 point en Avril pour retomber à 53,3, alors que le marché attendait une amélioration symétrique de +1,2 point à 55,6.

Les Bunds n'ont pas réagi sur le coup, maintenant leur rémunération à proximité du plancher historique des 0,07% (et 0,850% cet après-midi).

Les 'bonos' espagnols et BTP italiens reperdent le terrain grappillé la veille avec une dégradation de -1Pt de base à 1,47% et 1,46% respectivement.

Le seul marché en apparence un peu plus 'agité', c'est celui des
obligations d'Etat grecques avec un '10 ans' qui se tend à 13,55% et surtout un '2 ans' qui affiche 28%.

Les opérateurs réagissent à des informations de l'agence Bloomberg qui croit savoir que centrale européenne étudie une proposition visant à accroître très fortement la décote appliquée aux titres de créance servant de collatéral aux prêts (ELA) d'urgence qu'elle accorde aux banques (condition sine qua non de leur survie artificielle).

La Grèce est déjà au bord de l'asphyxie, les banques grecques subissent une désintégration de leurs fonds propres ('bank run'): décoter la dette grecque, c'est précipiter la faillite du système bancaire local et provoquer imparablement le défaut du pays... c'est à dire reconnaître la situation telle qu'elle est et arrêter les frais en matière de sauvetage à fonds perdus.

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