Le stress qui frappe les marchés 'actions' se solde cette fois de façon classique par un 'flight to quality' qui occasionne un détente significative des rendements sur les T-Bonds US (2,03 contre 2,06%), puis des Bunds (-5Pts à 0,543), des OAT (-5,3Pts des OAT à 0,85%) et du '10 ans' belge (-4,8Pts à 0,86%).

Les chiffres du jour n'ont réalité guère d'impact dans la mesure où la nervosité qui s'empare des investisseurs est liée à des 'rumeurs' de refus de la Bank of Japan d'amplifier ses injections monétaires alors que tous les cadrans économiques japonais ont viré au rouge cet été (le rapport 'Tankan' publié ce matin serait jugé 'moins pire que prévu').

Aux Etats Unis, le département du travail a dénombré 10.000 inscrits hebdomadaires au chômage de plus que la semaine close le 26 septembre (le consensus était de 270.000) mais la moyenne mensuelle recule d'environ -1.000.

L'indice PMI manufacturier de Markit s'établit à 51,3 contre 53 anticipé et l'ISM se contracte de 51,1 vers 50,2: si cela ne réjouit pas les opérateurs new-yorkais, pas de quoi non plus se mettre à déprimer comme Wall Street le fait ce soir.

Les seuls qui avaient le sourire sont ceux qui ont acheté des contrats à terme sur le pétrole puisque le 'WTI' s'envolait de +3,8% à 46,8$ sur le NYMEX... mais à l'image des indices boursiers, il a presque tout reperdu en fin d'après-midi, vers 45,4$.

La hausse du baril peut s'expliquer par un indicateur PMI de bonne facture en provenance de Chine (hausse de +0,1 à 47,8 en août) et un recul moins sévère que prévu (-0,5%) de l'activité manufacturière au Japon.

Ce matin, le moral des opérateurs se trouvait en outre conforté par l'indice des acheteurs PMI de Markit pour le secteur manufacturier français, qui se redresse de 48,3 en août à 50,6 en septembre et repasse donc en zone d'expansion.

Au niveau de la zone euro, l'indice PMI Markit pour l'industrie manufacturière se replie de 52,3 à 52. 'Le risque d'un retour à la stagnation au cours des prochains mois n'est pas exclu', prévient Chris Williamson, chief economist à Markit.

La meilleure performance parmi les dettes souveraines européennes est à mettre au crédit des 'Bonos' espagnols (-6Pts de base à 1,83%)... en revanche les 'BTP' italiens sont quasi stables (-2,5Pts à 1,6950%).


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