Les marchés obligataires semblent davantage prendre en compte la teneur des (bons) chiffres publiés aux USA que des commentaires de Mario Draghi devant la presse à l'issue de sa réunion mensuelle à Francfort.
En ce qui concerne les taux, pas de surprise, la BCE a maintenu son principal taux directeur à 0,15%, son plus bas historique, tandis que son taux de dépôt reste en territoire négatif à -0,1% et que son taux de prêt marginal a été maintenu à 0,4%.

Les marchés d'actions ont accéléré à la hausse une heure après ce communiqué, lorsque le patron de la BCE a annoncé que les injections de liquidités sous forme de T-LTRO pourraient être portées à 1.000MdsE (après 400MdsE le 15 septembre puis 400MdsE le 11 décembre).

Compte tenu de l'échéance des précédents LTRO de 2012, il y aura en tout 6 LTRO de mars 2015 à fin 2016... mais sous condition d'affectation des liquidités à des prêts à l'économie réelle (d'où l'appellation Targeted LTRO ou TLTRO de 4 ans).

Il a précisé que la BCE travaillait activement à la mise en place d'un programme de rachats d'ABS (adossées à des créances aux entreprises et non pas à des prêts immobiliers) et qu'elle laisse la porte ouverte à la mise en place ultérieure d'un 'QE'.
L'information la plus 'originale' du jour concerne l'espacement des réunions de la BCE avec une fréquence de 6 semaines à partir de janvier 2015, c'est à dire un alignement sur ce que pratique la FED... sans donner de détail sur le synchronisme (ou non) avec la banque centrale américaine.

Le rendement du 'Bund' se retend de +3Pts de base à 1,32% mais le 'spread' avec les T-Bonds continue de se creuser à 135Pts de base puisque les T-Bonds affichent +5Pts à 2,68%.

Les taux longs US se redressent nettement du fait d'un total inattendu de +288.000 postes créés en juin (contre 215.000 attendu et 224.000 en mai) tandis que le taux de chômage a reculé de 0,2 point à 6,1% alors qu'il était attendu stable.
Pour une fois l'enquête ADP sur l'emploi privé publiée la veille (+281.000) était fidèle aux statistiques du Département du Travail.

Le déficit de la balance commerciale des Etats-Unis s'est sensiblement réduit au mois de mai, en raison d'une hausse des exportations et d'une baisse des importations dans des proportions modestes: le Département du Commerce a fait état d'un déficit commercial de 44,4 milliards de dollars, à comparer avec un déficit de 47 milliards au mois d'avril (révisé par rapport à une première estimation de 47,2 milliards).

En ce qui concerne l'activité en Europe, les opérateurs avaient pris connaissance de l'estimation finale de l'indice PMI Markit composite de l'activité globale.

Le PMI est ressorti à 52,8 le mois dernier après 53,5 en mai, demeurant au-dessus du seuil de 50 séparant expansion et contraction de l'activité pour le douzième mois de rang.
La France a toutefois accusé son repli le plus marqué depuis quatre mois.

L'appétit pour le risque ressurgit depuis quelques minutes sur les dettes périphériques qui effacent leurs pertes de la veille avec une détente de 6Pts de base à 2,74% et de -4Pts sur les BTP italiens et 2,67% sur les 'bonos' espagnols.
Aux Etats Unis, les indices boursiers pulvérisent en cascade de nouveaux records absolus avec un Dow Jones qui pulvérise la barre des 17.050Pts tandis que le 'S&P' se hisse au contact des 1.982Pts.


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