Les T-Bonds US se détendent à 1,9650% après la parution d'une série de statistiques dont beaucoup déjouent le pronostic des économistes.
Les commandes de biens durables ont rebondi de +2,8% en janvier et l'indices des prix (CPI) plonge de -0,7% en janvier, dans le sillage des prix de l'énergie qui s'effondrent de -9,7%.
Mais l'inflation sous jacente 'core', celle qui est surveillée par la FED, a progressé de +0,2% le mois dernier et de +1,6% en rythme annuel: c'est inférieur à l'objectif de la FED mais pas tellement éloigné en fait.

La chute du 'CPI' fait ressortir une hausse de +1,2% des salaires réels en janvier mais attention car il y a de nombreux biais, comme le relèvement légal de 0,4% des salaires des fonctionnaires, comme le versement des bonus annuels à Wall Street, sans parler de la baisse des carburants.
Cela donne une progression de +2,4% en rythme annuel qui est donc très faible -hors effet énergie carburants-.
Enfin, les chiffres du chômage se dégradent brutalement de +31.000 à 313.000 alors que les licenciements se multiplient dans le secteur parapétrolier.
Les mauvaises conditions météo dans le Nord-Est des Etats Unis peuvent également avoir retardé certaines embauches.

En Europe, le 'règlement' de la crise grecque -ou ce qui est pris pour tel- débouche sur une cascade de nouveau records historiques pour les marchés obligataires européens avec des 'bonos' espagnols à 1,2450% (-13Pts de base et -25Pts depuis le début de la semaine), des BTP italiens à 1,33%, et le Portugal -toujours très loin de l'équilibre budgétaire et avec un notation BB- se refinance désormais à moins de 2% sur 10 ans, en dessous même des niveaux dont bénéficie le trésor américain (crédité d'un 'AAA').

Le Portugal a déjà levé sur les marchés 80% de ses besoins de refinancement pour l'année 2015 et l'Espagne en est déjà à 25% en 6 semaines.

Les OAT françaises ne rapportent plus que 0,5450% (les 4MdsE d'économies structurelles à réaliser d'ici 2017 vont tomber tout cuit dans l'escarcelle de Bercy: le coût du financement de la dette s'effondre).

Et le meilleur pour la fin : les Bunds affichent très exactement 0,25% sur 10 ans (et 0,2440 au plus bas ce jour).
D'ici 1 mois, au rythme observé depuis le 1er janvier, la maturité 2025 passera à son tour négative, comme en Suisse: la destruction impitoyable de l'épargne des ménages s'accélère.

Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.