Le discours de Mario Draghi et la conférence de presse qui s'est déroulée entre 14H40 et 15H30 ont été mal reçus par les marchés.
Les analystes soulignent l'absence d'engagements chiffrés de la part de la BCE en matière de rachats d'ABS et d'obligations sécurisés (ce qui exclut les produits structurés).

Cela fait d'ailleurs 10 ans que la BCE prend en pension des ABS... et Mario Draghi ne prend pas position sur la mise en oeuvre d'un 'QE', même s'il confirme que le conseil de la BCE est unanime à envisager d'y recourir 'en cas de nécessité'.

Mais une telle stratégie prouverait que le reste a échoué, ce qui ne serait pas un bon signal.
De surcroît, le 'QE' ne serait efficace que pour faire baissier les taux, alors qu'ils sont déjà au plancher historique... alors que le but poursuivi, c'est de soutenir le crédit.

Et Mario Draghi rappelle que l'incitation à investir doit également provenir d'un programme de réformes qui rassure les entreprises (alors que les déficits ne parviennent pas à se résorber, ni en France, ni en Italie, ni en Grèce, etc.).
Les Bunds se dégradent à 0,885% contre 0,86% (les OAT remontent à 1,26%)tandis que le '10 ans' grec se détend de 6,60 vers 6,47%, Mario Draghi ayant annoncé que la BCE pourrait acheter de la dette souveraine grecque, même supportant une notation de BB qui ne les rend théoriquement pas éligibles aux critère en vigueur.
Aux Etats Unis, la chute de -10% des commandes à l'industrie affecte Wall Street puis les T-Bonds US qui se dégradent de 2,40 à 2,43%.

Des prises de bénéfices plus appuyées affectent les 'bonos' espagnols et les BTP italiens avec des rendements respectifs de 2,14 et 2,35% contre 2,08% et 2,29% la veille.

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