La faible progressions des indices boursiers n'explique pas la franche dégradation des marchés obligataires, laquelle semble faire écho à la mauvaise séance de jeudi dernier (et à la légère dégradation survenue vendredi).
Alors que l'Euro-Stoxx50 progresse de 0,5%, les taux se retendent de 4 à 8Pts de base sur l'ensemble des dettes les plus liquides en zone Euro.

Les Bunds se dégradent de 4Pts à 0,5650%, les OAT de 6Pts à 0,93%, les BTP italiens de 7Pts à 1,556% puis les 'bonos' espagnols ou le '10 ans' portugais (de 8Pts à 1,7550% et 2,611% respectivement).

Pas de mouvement en revanche hors zone Euro avec le '10 ans' danois à 0,892%, le '10 ans' suédois (0,666%), les 'gilts' britanniques (+1,5Pt à 1,937%).

La surprise du jour provient de la stabilité du 'spread' Bunds/T-Bonds puisque le '10 ans' US se tend également de 4Pts de base à 2,1870%.

Les chiffres concernant l'activité manufacturière aux Etats Unis sont neutres: le PMI 'markit' s'établit à 54,1 contre 54 anticipé... mais il est contrebalancé par la publication 15 minutes plus tard d'un ISM en recul symétrique de 0,1 à 50,1.
Les dépenses de construction aux Etats-Unis (publié à 16H) ont en revanche grimpé plus que prévu, de +0,6% en septembre, pour atteindre un niveau record depuis mars 2007, à 1.090Mds$.

Les taux se retendent donc de façon assez paradoxale alors que les investisseurs (en actions) se sont enthousiasmés pour les propos d'Ewald Novotny (membre autrichien du comité directeur de la BCE) affirmant ce lundi matin que la banque centrale' va agir' début décembre.

Une fois de plus, les 'mauvaises nouvelles' se transforment en 'bonnes nouvelles' puisque le ralentissement global se confirme (surtout en Chine avec un 8ème mois de contraction du PMI sous le seuil des 50): les banques centrales vont injecter encore plus de liquidité (BCE, BoJ)... ou renoncer à monter les taux (FED).



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