Nous voici au coeur de l'été, à l'entame du mois le plus creux de l'année et cela se ressent nettement sur les marchés obligataires où l'activité tourne au ralenti, alors que la volatilité s'est littéralement assoupie (on la voit à peine respirer).

Les écarts vont de nuls (sur les OAT françaises à 94,5%, le 10 ans Belge à 95,5%, scores nul en Italie à 1,775%, en Autriche) à insignifiants, avec à peine un point de base de variation sur les 'bonos' espagnols (1,856% contre 1,845%) et sur les Bunds avec une détente symétrique de -1Pt à 0,637%).
Le plus gros écart est l'oeuvre du '10 ans' irlandais qui avait beaucoup progressé la semaine dernière (de 1,282 vers 1,222%) et qui se détend encore de -3Pts de base vers 1,1900%.

Cette journée s'avère pourtant fertile en statistiques susceptibles de faire réagir les marchés, mais tout se passe comme si tout était déjà dans les cours.
c'est la 'journée des directeurs d'achats': l'indice PMI final Markit pour l'industrie manufacturière dans l'Eurozone a grappillé 0,2 point par rapport à sa dernière estimation flash à 52,4 points le mois dernier et reste donc proche du plus haut de 14 mois enregistré en juin (52,5 points).

Les Pays-Bas, l'Espagne et surtout l'Italie (qui publie la plus forte progression de PMI en Europe) semblent bénéficier d'un 'effet Euro' positif, mais la France connait en revanche un sévère come de frein en juillet avec une baisse de -1,1Pt.
Notre PMI rechute sous le seuil technique des 50 (à 49,6 contre 50,7); l'Allemagne se maintien juste avec un score de 51,8 contre 51,9 mais pourrait commencer à souffrir du ralentissement chinois (le PMI manufacturier aurait décroché de 49,4 vers 47,8 en juillet selon l'institut Caixin Media).

Outre Atlantique, l'indice ISM manufacturier se contracte de 53,5 vers 52,7 (stabilité attendue). Autre déception avec les dépenses des ménages qui ont été revus à la baisse au mois de mai (à +0,7% contre +0,9% initialement) et le chiffre des dépenses du mois de juin (+0,2%, moins de la moitié du consensus) est très décevant, malgré une hausse de +0,4% des revenus.

En ce qui concerne l'inflation, la jauge 'PCE' la plus suivie par la FED est quasiment au point mort en juin avec +0,2% et +0,1% hors énergie.
Enfin, les dépenses de construction ont progressé de +0,1%, le plus faible score depuis 2013.
Les T-Bonds US qui affichaient 2,21% de rendement ce lundi matin reviennent à la case départ, c'est à dire vers 2,18%, le niveau affiché pour clôturer le mois de juillet vendredi dernier.


Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.