Les marchés obligataires ont aligné une nouvelle séance de hausse alors que les indices boursiers reculaient pour la 3ème fois consécutive en Europe.
Outre les flux de capitaux découlant du phénomène classique de rotation sectorielle (et d'aversion au risque), les Bunds, OAT, T-Bonds et autre 'Gilts' ont bénéficié d'une déferlante de mauvaises 'stats' publiée en Asie, puis en Europe et enfin aux Etats Unis cet après midi.

Il en résulte une solide progression des T-Bonds US qui voient leur rendement se détendre de 4Pts de base à 2,00% ('tout rond'), puis des Bunds (-54Pt de base à 0,54%) puis du tandem OAT/10 ans belge (-5Pts à respectivement 0,8270% et 0,8650%).

Mais ce sont les 'gilts' britanniques qui connaissent la plus spectaculaire embellie de -7,5Pts de base à 1,7520% (contre 1,8310%).

Les dettes souveraines du 'Sud' n'ont progressé qu'à la marge avec des 'bonos' qui se détendent symboliquement à 1,7960 contre 1,804% et des BTP italiens qui s'améliorent de 1,66% vers 1,63%.

Les 'mauvaises nouvelles' conjoncturelles avait commencé tôt ce mercredi avec l'annonce ce matin d'une chute de -5,9% du PPI chinois, qui recule pour le 43ème mois consécutif et confirme l'exportation de ferments déflationnistes à grande échelle, le japon affichant également en PPI de -3,9% et l'Inde de -4,55%.

Selon l'INSEE, l'indice des prix à la consommation de la France a baissé de 0,1% en septembre, en données corrigées variations saisonnières; en séquentiel, cela donne -0,4% (et pas mieux en Espagne où l'inflation ressort négative de -0,3%).

Les investisseurs ont ensuite découvert à 14H30 de mauvais chiffres concernant les prix à la production aux Etats Unis (-0,5% après -0,3% en août) et des ventes de détail très décevantes (+0,1% seulement).

Pour achever d'ancrer les anticipations déflationnistes, les USA sont victimes d'un recul de -0,6% des ventes de entreprises et d'une stagnation des stocks.
La fin de séance à New York sera ponctuée par la publication du 'Livre Beige' de la FED, lequel a été précédé de plusieurs déclarations de collaborateurs de Janet Yellen qui jugent que les conditions d'un durcissement monétaire s'éloignent et que le projet d'une hausse de taux (au moins une) va devoir être réévalué à la lumière des pressions déflationnistes qui se renforcent partout dans le monde depuis cet été.

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