Cette séance de mercredi efface en partie les écarts négatifs observés la veille en Europe (et de façon symétrique, les T-Bonds US reperdent ce qui avait été laborieusement gagné mardi.

Retour donc sur les niveaux de lundi tandis que le compartiment action a poursuivi son ascension, quoi qu'à un rythme plus mesuré aujourd'hui: l'appétit pour le risque n'a pas fait d'ombre aux bons du Trésor libellés en Euro.

Le Bund se détend ainsi de 0,6020% vers 0,59% l'OAT française de -1,5Pt de base à 0,8870%, le '10 ans' belge fluctue encore plus modestement (-1Pt 0,9160 contre 0,926%, après avoir testé 0,95% en milieu de journée).

Plus au sud, les 'bonos' stagnent littéralement à 1,84% et les BTP italiens affichent 1,70% contre 1,6950%, autrement dit, ils sont inchangés.

Les signaux de ralentissement économique se multiplient dans l'Eurozone et plus particulièrement en Allemagne qui continue d'être présentée par l'OCDE, la Banque Mondiale puis le FMI comme la, locomotive économique de l'Europe.
Après le plongeon de -1,8% des commandes à l'industrie divulgué la veille, voilà que la production industrielle allemande chute à son tour de 1,2% en août, alors que les économistes espéraient en moyenne une hausse de l'ordre de 0,2%.
Cette baisse surprise intervient néanmoins après une hausse de 1,2% le mois précédent (contre +0,7% en estimation initiale).

Et la France ne semble pas mieux lotie côté potentiel de croissance : on serait tenté de se réjouir a priori de l'annonce d'une baisse de -200MnsE du déficit commercial de la France (à -3 milliards d'euros au mois d'août) mais cette 'embellie' résulte d'un recul des importations (-3,2%) alors que les exportations fléchissent également mais de seulement -3%: il s'agit en tout cas d'un symptôme de ralentissement de l'activité sous une double contrainte conjoncturelle négative, intérieure comme extérieure.

Outre Atlantique, pas de 'stats' à se mettre sous la dent mais des rumeurs de possible revirement stratégique de la FED qui pourrait renoncer à une 'normalisation' de la politique monétaire si les Etats Unis subissaient un ralentissement du PIB au 4ème trimestre (ça va mal chez ses deux voisins: le Canada vient de rentrer en récession, le Mexique voit sa croissance divisée par 2).

Et si l'inflation reste nulle et que les bénéfices des entreprises US reculent, la FED pourrait devoir envisager un nouveau cycle d'assouplissement quantitatif en 2016: un renversement des anticipations ne manquerait pas de troubler fortement les investisseurs institutionnels (assureurs, fonds de retraite) qui devraient se débrouiller avec de l'argent qui ne rapporte rien... et de façon quasi éternelle.

Les T-Bonds US se dégradent ce soir de -3Pts à 2,06% après avoir testé 2,08% en séance... bien que Wall Street éprouve toutes les peines à ne pas basculer dans le rouge à la mi-séance.

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