Les T-Bonds US ressortent inchangés à 2,62% ce jeudi (contre 2,64% au plus haut vers 13H), au lendemain d'un communiqué de la FED qui a confirmé les anticipations des opérateurs, le contenu de ce document ayant partiellement 'fuité' dans le Wall Street Journal (comme à chaque fois en fait: Wall Street a compris que c'était parfaitement orchestré pour éviter tout 'effet seau d'eau froide').
La FED justifie le maintien de sa stratégie ultra-accommodante par une révision à la baisse de son estimation du PIB US en 2015 (objectif médian ramené de +3,1% à +2,8%) et un marché du travail plus quantitatif que qualitatif.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux USA ont plongé de -36.000 (à 280.000) à l'issue de la seconde semaine de septembre.
C'est le plus faible score depuis... mai 2000.
Cela aurait dû faire réagir les opérateurs, mais cette bonne 'stat' était simultanément contrebalancée par une chute inattendue de -14,4% des mises en chantier (contre -5,2% attendu).
Les ventes de 'grosses maisons' se portent très bien (les profits des constructeurs haut de gamme en témoignent) mais les catégories intermédiaires replongent dans le marasme.

L'un des temps forts de ce jeudi, c'était le début des opérations d'injection de liquidités via les TLTRO de la BCE.
Ce n'est pas un franc succès, seul 82,6Mdse ont été alloués (un gros cinquième seulement sur les 400MdsE) et 40% des banques n'ont rien demandé (aucun projet de crédits supplémentaires à l'économie réelle ?).
Sur les 255 banques qui ont participé, les plus gros montants ont été levés par les... italiennes en difficulté.

Mais le marché s'en accommodent, si certaines banques en profitent pour renforcer leur bilan, c'est tant mieux, cet argent à la base est fait pour cela (depuis fin 2011 début 2012).
C'est ainsi qu'un arbitrage semble s'opérer au détriment des Bunds (+4Pts de base à 1,05%), au profit des dettes périphériques avec une détente de 2Pts de base sur les 'Bonos' à 2,24% et sur les BTP à 2,41%.

A quelques heures du verdict des urnes en Ecosse (référendum sur l'indépendance qui apparaît très serré), le rendement des 'Gilts' britanniques se dégrade sensiblement à 2,59% contre 2,52% mercredi

S'agissant des OAT française (1,38% contre 1,39% la veille), la rumeur d'une dégradation de notation demain par Moody's a été démentie... mais pas par l'agence elle-même.
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