Les investisseurs ont manifesté ce mardi un regain d'appétit pour le risque (hausse des indices boursiers, net recul du 'VIX', le baromètre du stress), et ce sont les instruments les plus 'surs(Bunds, T-Bonds, OAT...) qui ont subi une vague de dégagement tandis que les dettes périphériques demeuraient relativement épargnées.

Si Janet Yellen et ses collègues s'en tiennent au principe que les 'chiffres' conditionnent prioritairement l'action de la banque centrale, les statistiques US du jour plaident pour un report de la hausse des taux à fin décembre ou début 2016.

L'horizon d'une 'normalisation' est clairement repoussé à décembre après la publication cet après-midi de l'indice Empire State de la Fed de New York qui est ressorti quasi inchangé, au plus bas depuis l'automne 2009, à -14,7 contre -14,9 (au lieu de rebondir vers -11,5 comme anticipé).

Les ventes de détail aux USA au mois d'août sont conformes aux attentes (mais décevantes au niveau de la consommation de carburant) et la production industrielle globale recule deux fois plus lourdement que prévu (-0,4 au lieu de -0,2%) tandis que le taux d'utilisation des capacités industrielles se dégrade à 77,6 contre 77,8.

Les T-Bonds auraient pu en profiter pour se détendre mais ils ne le font pas: leur rendement se dégrade de 2Pts de base à 2,22%.

C'est contre-intuitif et la hausse de Wall Street n'est pas suffisamment affirmée pour justifier cette contreperformance: les autorités chinoises continuent-elles de vendre après les 94Mds$ de bons du Trésor US déjà liquidés au mois d'août.
La question se pose avec encore plus d'acuité en Europe alors que les Bunds subissent leur plus forte dégradation depuis début septembre, avec un rendement qui se tend de 8,5Pts de base (à 0,7450%), ce qui contamine les OAT (+9Pts à 1,0810%) et le '10 ans' belge (même écart et 1,0820%).

Un scénario tout à fait différent aurait pu se matérialiser suite à la chute de près de 50% de l'indice 'ZEW' du sentiment des investisseurs et des analystes financiers en Allemagne
Le ZEW se retrouve divisé par près de 2, à 12,9 points, soit un recul de 12,1 points et c'est environ 5 points de moins qu'attendu par le consensus.

Un autre chiffre était paru ce matin... mais il nous ramène 2 mois en arrière, avant 'la crise'.
La zone euro a enregistré en juillet un excédent de 31,4 milliards d'euros de son commerce international de biens avec le reste du monde, contre +21,2 milliards en juillet 2014, selon l'estimation préliminaire d'Eurostat.

Les vendeurs se sont montrés moins agressifs sur les 'BTP' italiens ce mari: ils se retendent de 5Pts à 1,9030%.
Les 'bonsos' espagnols ont encore mieux résisté à 2,12% contre 2,10% la veille.
A 4 jours des élections grecques, le '10 ans' s'est dégradé de 14Pts à 8,89% mais il affiche toujours environ 150Pts de détente depuis la mi-août.

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