Journée calme et plutôt bien orientée sur les marchés obligataires de part et d'autre de l'Atlantique malgré des données économiques qui semblent traduire des réalités clairement divergentes: ré-accélération de l'activité aux Etats Unis et incapacité à retrouver du 'momentum' en Europe (et surtout en France avec un PMI manufacturier qui s'enfonce sous les 49).

Les Bunds ont vu leur rendement fléchir vers 1,3150% au moment de la publication de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne (l'OAT française reculait également à 1,77% contre 1,78%) avant de se stabiliser.
L'appétit pour le risque a également profité aux dettes périphériques avec une belle hausse des 'bonos' ibériques et des BTP italien avec un recul de 3Pts de base du rendement à 2,65 et 2,76% respectivement.

Le baromètre de la confiance des milieux d'affaires germaniques (IFO) a reculé à 109,7 points en juin contre 110,4 en mai, alors que les économistes anticipaient une effritement autour de 110.

'L'économie allemande craint les impacts potentiels des crises en Ukraine et en Irak', commente Hans Werner-Sinn, le président de l'institut. D'un mois sur l'autre, la composante de la situation actuelle est restée atone à 114,8, mais celle des attentes a baissé de 106,2 à 104,8.

La surprise est venue des Etats Unis à 16h avec l'accueil favorable réservé à la publication de l'indice de Confiance des consommateurs du Conference Board et des ventes de logements neufs aux Etats Unis.

Loin de redouter que de bons chiffres n'incitent la FED à relever ses taux plus vite que prévu, les investisseurs continuent de privilégier les T-Bonds qui voient leur rendement se détendre de 2,6275% vers 2,61%.

Dans le détail, l'indice de confiance des consommateurs américains du Conference Board a poursuivi sa remontée en juin (à 85,2 contre 82,2) pour atteindre un nouveau plus haut depuis janvier 2008 (alors que les analystes l'anticipaient autour de 83,5).

Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont explosé de 18,6% en mai pour s'établir à 504.000 unités en rythme annualisé (après 425.000 en avril), d'après le Département du Commerce, alors que les économistes ne les attendaient en progression qu'à environ 440.000.

Il s'agit de la plus forte hausse mensuelle observée en 4 ans: le mois d'avril avait été 'timide', le mois de mai fut presque 'rugissant', même s'il constitue traditionnellement l'un des meilleurs mois de l'année pour le secteur immobilier.



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