Les écarts de rendements obligataires se creusent dans la zone euro, alors que de nombreuses interrogations subsistent sur l'aide à la Grèce malgré l'accord annoncé jeudi entre les partis politiques sur des mesures d'austérité.

Le taux à 10 ans du Bund allemand se détend de quatre points de base à 1,97%, alors que celui de l'OAT française monte de cinq pb à 2,94% et que celui du Bon espagnol se tend de quatre pb à 5,22%.

'Les problèmes de la dette grecque ne sont évidemment pas soldés', commente Stelphia Asset Management. 'Les conditions de l'opération d'échange ne sont encore complètement arrêtées et la mise en place du nouveau plan de rigueur est difficile'.

La société de gestion considère que le déblocage du deuxième plan d'aide internationale de 130 milliards d'euros n'est pas acquis et que le risque de défaut sur les 14,5 milliards d'euros qui arrivent à échéance le 20 mars n'a pas disparu.

Si l'action de la BCE auprès des banques européennes a permis une forte détente des taux des pays périphériques au cours des dernières semaines, Stelphia AM considère que cette normalisation n'est pas aboutie.

'Nous sommes encore éloignés de niveaux auxquels devraient logiquement se refinancer des pays comme l'Espagne ou l'Italie pour que leur dette soit réellement soutenable. Ces niveaux devraient plus raisonnablement tourner autour de 4%', souligne-t-elle.

D'après Stelphia AM, la nouvelle tranche de prêts de la BCE aux établissements bancaires européens, le 27 février prochain, créera des conditions favorables à une poursuite de la normalisation en mars.

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